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CA COMMENCE PAR LA FIN de Michaël Cohen

Publié le 30 mai 2010 par Celine_diane
CA COMMENCE PAR LA FIN de Michaël Cohen
C’est un drame, sauf que l’on y rit plus qu’on y pleure, coincés entre embarras et incrédulité. De la passion amoureuse, les français ont tiré pas mal de très bons films récemment (Partir de Corsini, Les Regrets de Kahn), et ce désastre hystérique, en comparaison, fait peur à voir. Empêtré dans une bulle nombriliste affolante, le couple (à la ville comme à l’écran) se filme sans pudeur, ancré dans un auteurisme quasi parodique, à mi-chemin entre mauvais théâtre et huis-clos poussif. Tout y sonne faux malgré l’implication absolue, et à tous les niveaux, des deux tourtereaux: dialogues trop écrits, verbiage pompeux et répétitif, exagération du trait ridicule et gênante. Nerveux mais ennuyeux, confus mais simpliste, maladroit mais prétentieux, le premier film de Cohen est une compilation (surréaliste) de défauts irritants où crises frénétiques, suffocations bestiales, mots de haine balancés en pleine gueule et rendez-vous sexuels improvisés (dans les toilettes du bar, sur la table au boulot, dans une ruelle sombre, tout y passe!) rythment la passion destructrice de deux êtres volontairement déconnectés du réel par l’auteur. Tout y est trop personnel pour un quelconque partage, trop vulgaire pour de l’indulgence, trop voyeuriste pour être, une seconde, appréciable.
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