Magazine Côté Femmes

Colliers de nouilles & co

Par Orange Mecanique & Lady Penelope

Colliers de nouilles &co; par Lady Pénélope

Chaque année fin mai les fabricants de pâtes, à l'italienne ou non, enregistrent une hausse conséquente de leur chiffre d'affaires. Foire aux macaroni ou Championnat du monde de farfalle, que nenni. Les coquillettes trouvent à cette période leur expression artistique la plus communément admise, THE collier de nouilles de la fête des mères. Voui voui, je sais bien que beaucoup trouvent le concept ringard et se préparent chaque année psychologiquement à découvrir (Ô surprise) le fameux bijou, coloré ou non, modèle large (souvent en maternelle because difficulté à passer le fil dans la coquillette-qui-entend-bien-ne-pas-se-laisser-faire-par-les-petits-doigts-maladroits-mais-très-motivés, d'où la nécessité de recourir à la taille au dessus), ou plus allongé (les penne et l'effet sautoir)... Mais quelle maman n'a pas eu l'oeil humide devant la fierté de sa marmaille de la couvrir de breloques ? Laquelle n'a pas hésité à emporter au bureau le sublime cadre photo en carton peint véritable, le pot à crayons en terre glaise, le porte serviette en rouleau de papier toilette verni, l'écrin à bijoux (pour ceux de l'année précédente) made in Normandie en boîte de camembert recouverte de coquillages en plastique véritable... Avouez !
Cette année encore, la fête a eu lieu mais les mini-moi grandissent et les choses évoluent. Point de colifichets mais un joli petit objet (très réussi d'ailleurs !) pour ranger les babioles qui n'en finissent pas de disparaître et, c'est là que je m'aperçois qu'elles prennent de l'âge : un déjeuner home made du type "non non môman, on s'occupe de tout !". Sont-ce bien les mêmes qui ronchonnent à longueur d'année pour débarrasser leur assiette, qui ne comprennent malheureusement pas que le linge sâle refuse obstinément de se jeter tout seul dans le bac approprié (encore moins dans la machine) en dépit d'années de dressage inutile, qui remplissent consciencieusement les poches des pantalons de mouchoirs en papier avant passage à 40° et essorage intensif (que les peluches lèvent le doigt) ? Il semblerait que oui.
Au menu, rouleaux de printemps faits maison, gâteau aux fraises acheté en cachette (je me demande bien quand d'ailleurs...) et, un comble, la cuisine tout à fait praticable ! Rien que le niveau de propreté mériterait une mention au Guinness des records. Je n'irai pas jusqu'à imaginer que cette crise positive durera bien longtemps, mais il est bon de savoir que ce que l'on répète dans le vide (du moins le croit-on) trouve parfois un écho retentissant quand on ne s'y attend plus.


Merci les filles, vous vous êtes surpassées.


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