JE VEUX DEVENIR MOINE ZEN !
traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu
Quatrième de couv':
"Lorsque votre fils âgé de huit ans, un enfant comme les autres, dissipé à l'école et turbulent à la maison, gavé de hamburgers et de séries télévisées, vous annonce qu'il veut devenir moine zen, comment ne pas tomber des nues? Pourtant, ce ne sont pas des paroles en l'air et Ryôta laissera derrière lui sa maison, sa famille et jusqu'à son propre nom pour accomplir sa vocation.
Un livre comme un kôan zen: d'une simplicité désarmante, il raconte avec une allégresse et un humour dévastateurs comment la décision d'un petit garçon va bousculer toutes les certitudes de ses parents, changer leur rapport au monde et les éveiller malgré eux à des vérités qu'ils n'avaient jamais soupçonnées.
Ce roman largement autobiographique a obtenu en 1988 au Japon le prestigieux prix Akutagawa."
Un court roman qui m'avait été recommandé récemment par un ami, je ne sais plus pour quelle raison, mais qui m'avait donné envie à tel point que je me suis précipitée dessus la semaine dernière, d'autant plus que la 4è de couv' précise "humour dévastateur". Si je mentionne tout ça c'est que je l'ai lu avec l'idée que j'allais vivre un superbe moment de lecture et qu'en réalité, je ressors de là un peu "vide", à me demander ce que m'a apporté cette lecture... et surtout à quel sujet déjà je m'étais dit qu'il fallait ab-so-lu-ment que je le lise (bon, je redemanderai...
).La lecture n'est pas désagréable mais "humour dévastateur" me semble exagéré. Il y a quelques passages qui prêtent à sourire, le personnage de l'abbesse est excellent et plutôt amusant, ses réflexions, son attitude, sa personnalité en font un personnage détonnant et inattendu, à la limite, ce roman vaut le détour juste pour sa présence, car en dehors de ça, je n'ai pas vraiment été secoué par ce récit, ni par sa dimension spirituelle. En fait je crois que je m'attendais à comprendre les motivations du fils, à y suivre davantage les événements de son point de vue et non de ceux du père.
L'intérêt pour moi réside tout de même dans le fait que ce roman est a priori autobiographique, et comme tout ce qui est du domaine du vécu, ça prend une dimension autre, il y a quelque chose de forcément "touchant". La confrontation tradition, religion et modernité était aussi plutôt intéressante, l'aperçu de cet univers monacal également, ses rites, le concept du zazen, les conflits intérieurs du père, l'évolution du fils, de son entourage, non, en réalité tout cela est parfaitement bien relaté, mais bon, je n'ai peut-être pas su appréhender ce livre correctement, ou je n'étais tout simplement pas en phase à ce moment-là...