Le peu d'attention portée au patrimoine, le mépris pour le Livre et les métiers d'art me rendent malade. Nos édiles ont le sport en bouche, le sport qui "rapporte", des millions à dépenser pour quelques stades et compétitions géantes. (voir à ce sujet l'éditorial de la Tribune de l'Art)
Il n'y a pas d'argent et des priorités. Soit ; revenons à nos moutons.
Nous n'oublions pas la gabegie patrimoniale et financière qu'a été la liquidation de l'Imprimerie Nationale à Paris et la "mise au placard" du cabinet des poinçons , de l'atelier du Livre et de son personnel. C'était en 2004.
Une autre affaire est mise en lumière dans le numéro de Juin 2010 de Connaissance des Arts : la vente de l'atelier Simier à Drouot-Montaigne le 2 juin 2010.
En activité depuis le XVIIIème siècle, cet atelier de doreurs - relieurs a conservé ses fers et autres plaques ; le savoir-faire s'est transmis de génération en génération et les conservateurs des plus grandes bibliothèques du Monde ont fait appel à eux.
Les héritiers auraient voulu transformé le lieu en Maison de la reliure, moitié musée moitié école (ce que voulaient déjà de leur côté les ouvriers de l'Imprimerie Nationale) : aucune volonté politique n'a suivi.
Ça me rend malade.
- Monsieur -
On peut retrouver quelques pages sur l'atelier Simier dans le numéro de juin 2010 de Connaissance des Arts. Texte de Valérie Bougault.
Le catalogue de la vente est visible ici, très bien réalisé par le cabinet d'expertise Honoré d'Urfé.