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Ganglians

Publié le 02 juin 2010 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK
Tout droit de Sacramento, les Ganglians viennent nous donner leur version du psychédélisme californien. Quand on dit musique californienne, les deux genres qui viennent tout de suite à l’esprit, ce sont le punk et le psychédélisme. Si on a la chance de voir les Ganglians en concert, aucun doute ne persiste pour placer ce groupe dans la deuxième catégorie. Des boucles de guitares ouatées, tourbillons hypnotiques, viennent modifier ton sens de perception et ton rythme de respiration. Mais à l’écoute de Monster Head Room, dont le titre laissait pourtant présager des torrents de psychédélisme, la surprise et la déception sont grandes. Du moins au premier abord. Les Ganglians ont décidé pour cet album sorti chez l’excellent Woodsist (Woods, Real Estate, Kurt Vile,…) ont fait le choix de la sobriété, débranchant les amplis pour mieux chanter en cœur. On pense alors tout de suite à un autre groupe issu de Californie : les Beach Boys. Cœurs de voix d’hommes, mélodies entrainantes. On est bien à l’exact contraire de ce que fait par exemple Wavves. Et pourtant, le même psychédélisme coule aussi dans leurs chansons. Si des Voodoo, on sent pointer le bout du nez de voyages mystiques, c’est parfois de véritables explosions qui te surprennent au beau milieu de chansons d’apparence tranquille. Dans Valient Grave, probablement le titre le plus réussi de l’album, ce changement est carrément illustré par le son d’une tempête en arrière fond, qui fond échos à une basse sortie on ne sait d’où pour venir tout foutre en l’air. Dans d’autres cas, c’est la voix du chanteur qui passe sans prévenir de la comptine innocente aux délires vocaux. 100 years, très différente du reste de l’album, représente, elle, une chanson de rock psychédélique des plus classiques, avec sa voix étouffée et ses riffs lancinants.

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