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Souffle

Par Ffred

 ♥

Un film de Kim Ki-duk avec Chang Chen, Ji-A Park, Jung-woo Ha

Drame, Corée du sud, 1h24

Sortie en salles le 5 novembre 2007 (France), 29 avril 2007 (Corée du sud)

Ma note : * * * *

Synopsis

La jalousie, un souffle qui nous épuise
Le pardon, un souffle qui nous soulage
L'espoir, un souffle qu'on retient
La passion, un souffle qu'on libère...

Critique

Printemps, été, automne, hiver...et printemps reste l'une des plus belles, émouvantes et fascinantes expériences cinématographies de ma vie de cinéphiles. Avec des goûts très éclectiques allant des drames psychologiques français aux gros blockbusters américains en passant par le cinéma asiatique pour l'avoir revu récemment en DVD ce film va remonter dans mon classement personnel des films adulés. Un classement dans lequel peut être un jour apparaîtra Souffle tant celui-ci m'a bouleversé. C'est seulement le deuxième film de Kim Ki-duk que je vois et ce réalisateur coréen devrait lui aussi rapidement rentré dans le panthéon de mes réalisateurs préférés dont j'ai hâte de découvrir Locataires et Time.

Difficile de parler d'un film qui vous a touché à ce point et vous a entraîné dans son histoire aussi loin en vous prenant aux tripes et au coeur. Ce qui saute aux yeux d'abord c'est la beauté formelle du film. C'est simple il n'y a rien de rater, rien de moche, rien d'à peu près. Avec pourtant un tournage réduit sur dix jours, on dirait que c'est le travail de plusieurs mois tellement la beauté des images relève d'un précision d'orfèvre. Le moindre décor, placement d'acteur ou d'accessoire est parfait. Tous les éléments techniques du film sont tellement en place et en parfaite harmonie que cela à l'air d'une simplicité désarmante.

Si l'histoire est nous touche tellement c'est d'abord parce qu'elle est simple. Elle traite de sentiments que chacun de nous vit au quotidien : l'amour, la jalousie, l'absence, la mort, le sexe, la passion...Tout cela est exprimé presqu'entièrement par les regards et les gestes. Le film contient très peu de dialogues, d'ailleurs ce ne sont que des monologues. Même face à face il n'y a toujours qu'une seule personne qui parle et l'autre qui ne répond jamais. Le tout dans une ambiance très intimiste, jamais de scène à plus de trois personnes à la fois non plus. Si l'ensemble baigne dans une sorte de nostalgie et tension palpable, il est régulièrement ponctué par l'égrenage des saisons de la jeune femme pour son amant, dans des scènes surréalistes au sein même de la prison où elle passe en revue le printemps, l'été, l'automne, l'hiver...ça nous rappelle quelque chose !

Il se passe autant de choses à l'extérieur qu'à l'intérieur de la cellule des prisonniers, les relations entre eux sont ambiguës tout autant que passionnées, il s'y joue aussi un étrange ballet tout aussi prenant et émouvant que cela de l'extérieur. Pour interpréter tout cela les acteurs sont merveilleux de simplicité, d'émotion et d'ambiguïté, un très beau casting. Dans ce petit réduit fermé à la vie, c'est la vie en faite qui s'y déroule avec son cortège, d'amour, de mort, d'amitié, d'envie, de jalousie, d'émotions...tout y est résumé.

Si vous voulez voir un film d'une très grande beauté visuelle et émotionnelle, voir une belle histoire d'amour tragique, voir un film à part qui nous parle et touche direct au coeur, allez voir Souffle, vous ne le regretterez pas.

A lire la très belle critique de Fritz  ---->>> ICI

 

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