Auteur : Amélie Nothomb
Editeur : Le Livre de Poche
Prix : 4,50€
Résumé :
Au début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même
temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant.
D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes,
celui de l'humiliation dernière. Une course absurde vers l'abîme – image de la vie –, où l'humour percutant d'Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne.
Entre le rire et l'angoisse, cette satire des nouveaux despotismes aux échos kafkaïens a conquis un immense public et valu à l'auteur d'Hygiène de l'assassin le Grand Prix du roman de l'Académie
française en 1999.
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Ce livre est donc autobiographique et raconte un an de la vie de Amélie dans une entreprise japonaise.
Il n'y a pas vraiment de morale dans ce récit, de sens caché ou d'expérience à en tirer. Enfin, c'est mon avis.
C'est un moment de sa vie qui l'a marquée, alors elle nous en parle.
Et je comprend qu'elle en ai été marquée!
Etant donné que c'est un pays qui m'intéresse beaucoup, je savais déjà certaines choses sur celui-ci, dont le fait que le travail est tout autre chose qu'en France ou en Belgique.
Mais c'est toujours différent d'entendre parler d'une façon de faire d'une culture et de lire un récit vécu, avec force de détails, d'une occidentale "comme nous".
Ses débuts dans cette entreprises s'annonçaient, si pas glorieux, au moins assez banals.
C'était sans compter ses différents collègues et supérieurs, tantôt avec, tantôt contre elle et sa façon de faire "d'occidentale".
Nous allons donc assister aux remises en question et autres questionnements d'une jeune fille qui connaîtra, au fil du temps, les affres du harcelement moral à la japonaise.
Je ne sais pas si il faut prendre pour argent comptant cette histoire. Du moins, je ne crois pas que l'on puisse faire l'amalgame avec toutes les sociétés nippones.
Mais malgré cette acidité et cette violence contenue que l'on retrouve dans les acteurs de cette année de sa vie, Amélie arrive à y mettre de la beauté, un esthétisme qui ne peut nous laisser
indifférent et qui, malgré cette ambiance aux crocs acérés, arrive à nous faire rêver à coup d'estampes stylisées et de geishas impitoyables.
Ce livre a eu droit à son adaptation en film, en voici la bande annonce :