05.06.2010
Le championat du monde de Sphéristique, le jeu de l'AparSton ou le ballon à pieds....
PAR BERNARD VASSOR
Le jeu de l'Aparston, monument en marbre, musée d'archéologie d'Athènes. Dans quelques jours, des troupes hommes d'affaires richissimes, vêtus de culottes courtes et de maillots indiquant le chiffre de leur Q.I (pour certains, c'est même très exagéré) vont se chamailler autour d' un gros ballon au son d'hymnes vengeurs et guerriers, dans une bataille où le chauvinisme le disputera au patriotisme cocardier devant un public et des journalistes lobotomisés, scandant des slogans d'un niveau d'intelligence, aurait dit Serge Tchackotine, de l'age d'environ sept ans ! ............ Voici dans l' "ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS ", certainement d'après les indications de Julius Pollux, de Naucratis en Egypte (vers 150-200 avant J.C) qui avait la réputation d'être dépourvu d'intelligence, dans son "Dictionnaire Onomasticon". la description de ce jeu chez les "anciens", dont l'origine remonterait à Pithus, à Nausicaa, aux Syconiens, aux Lacédémoniens et aux Lydiens. Ces peuples y introduisirent mille variétés (de jeux de balle) qui contribuèrent à le rendre plus divertissant et d'un plus grand commerce. Ils ne se contentèrent pas d'admettre que la Sphéristique dans leurs gymnases où ils eurent soin de faire construire des lieux particuliers destinés à) recevoir tous ceux qui voulaient s'instruire dans cet exercice (...) ils proposèrent encore des prix pour ceux qui se distingueraient en ce genre dans les lieux publics. Parmi les différents jeux de balle, pratiqués dans la Grèce antique, voici l'Aparston : "A ce jeu,, les joueurs s'arrachoient la balle les uns aux autres. Ils étoient divisés en deux troupes qui s'éloignoient également d'une ligne qu'on traçoit ( à la craie) au milieu du terrein, & sur laquelle on posoit une balle. On tiroit derrière chaque troupe une autre ligne, qui marquoit de par et d'autre les limites du jeu. Ensuite les joueurs de chaque côté couroient vers la ligne du milieu & chacun tachoit de se saisir de la balle et de la jeter au delà de l'une des deux lignes qui marquoient le but, pendant que ceux du parti contraire faisoient tous leurs efforts pour défendre leur terrein et puis envoyer la balle vers l'autre ligne. Cela causoit une espèce de combat fort échauffé entre les joueurs qui s'arrachoient la balle et qui la chassoient du pied en faisant diverses feintes (...) Enfin le gain de la partie étoit pour la troupe qui avoit envoyé la balle au-dela de cette ligne qui bornoit le terrein des antagonistes". L'article de l'Encyclopédie a pour conclusion que selon les médecins, la pratique de la Sphéristique avait divers avantages pour la santé : "Il croyoient que l'exercice de la grosse et petite balle étoient très propres à fortifier les bras, aussi bien que les muscles du dos et de la poitrine, à débarrasser la tête et à rendre l'épine du dos plus souple, affermir les jambes & les cuisses. Ils n'estimoient pas que le jeu de ballon fût d'une grande utilité, à cause de sa difficulté & des mouvemens violens qu'il exigeoit ; mais en général ils croyoient tous ces exercices contraires à ceux qui étoient sujets aux vertiges, parce que les fréquens tournoiemens de la tête & des yeux, nécessaires dans la sphéristique, ne pouvoient manquer d'irriter cette indisposition. Arrétée en conseilloit l'usage aux lépreux, mais le défendoit à ceux qui avoient la poitrine faible" ........................................... Le ballon à pieds au milieu du XIX° siècle : Depuis quelques temps, on voit se développer dans toutes les classes de la société anglaise un jeu d'une brutalité extrême. Ce jeu consiste à lancer à coups de pied un ballon en caoutchouc recouvert d'une enveloppe de cuir, au dessus d'un but marqué par une longue perche mise en travers de deux poteaux. Situé à la hauteur d'environ cinq mètres du sol, de l'autre à repousser ce ballon, à l'empêcher de franchir cette perche. Les parties durent quatre ou cinq heures. Deux camps sont formés d'environ seize joueurs chacun. Aussitôt que le ballon est lancé les deux camps se précipitent à la fois, l'un pour pousser le ballon, l'autre pour le rejeter. Les joueurs se mêlent entrépignant, se ruent sur la ballon, se poussent s'entrechoquent. Les coudes les poings, les pieds, la tête même tout est à l'oeuvre pour faire lâcher prise à l'adversaire. On se bat réellement, en poussant des cris, provoquant des corps à corps et terre à terre. Après la bataille on ramasse les blessés, il y a souvent des entorses, des membres démis, des jambes ou des bras fracturées. Dans certains établissements, il n'est pas permis de donner des coups de pieds sur les tibias de l'adversaire. Le jeu perd alors beaucoup de son intérêt. Les anglais appellent ce jeu barbare de ballon au pied "football" .......... Fort heureusement ce jeu ne se pratique pas en France. Nous nous contentons d'un sport nouveau : Le vélocipède au bois de Boulogne ( aménagé en 1852 ) qui vient d'être créé par l'architecte des jardins Jean-Charles Alphand.08:56 Ecrit par vassor dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note
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