Chuck – Saison 3

Chuck, le survivant. On l’avait cru enterré après une deuxième saison moyenne, pour finalement être ressuscité par les fans. Et plus la saison approchait, plus Chuck est devenu l’outsider de choc. Après les échecs consécutifs de ses camarades, Chuck récupérait un créneau horaire de plus en plus tôt, et débutait plus tôt que prévu, se voyant renforcer de plusieurs épisodes. Pour finir par une saison de 19 épisodes, et une quatrième année en prime. Non vraiment, Chuck est un geek chanceux.

Et pourtant ça ne fait pas de la série une vraie avance en terme de qualité… Non, au contraire, les scénaristes sont un peu perdus au départ sur la direction à offrir au vendeur du Buy More. Désormais pleinement espion, mais pas vraiment détaché de ses origines, Chuck balance entre les deux. Et la première moitié de saison, à cette image, est très déséquilibré. On rencontre pas mal de guests sympathiques (Brandon Routh, Kristin Kreuk, Mark Sheppard, …) mais l’histoire n’avance pas beaucoup. Tentant de recréer la magie de la première saison, on reste à cheval sur les pitreries du Buy More (Morgan, ou le duo indétronable..), et les missions de la team Chuck. Même chose du côté du personnage, que l’on recentre à chaque fois sur son attirance pour Sarah, au lieu de le faire avancer vers ses nouvelles conquêtes… La moitié de saison passe, et on s’ennuie fermement, persuadé que Chuck restera bloqué dans cette situation, avec tout juste quelques mini surprises sans grandes conséquences.

Et puis comme si la nouvelle année avait sonné le glas de cette période, Chuck se métamorphose. En moins de temps qu’il n’en faut pour y penser, voici ses amis au courant de ses activités, et la série prendre le dessus sur une certaine nostalgie. On fait table rase du passé, tout en gardant ses mimiques habituelles (le Buy More ne sert plus qu’à offrir quelques moments humoristiques bien sentis…), et le casting en globalité entre dans le monde de l’espionnage. Côté romance, Chuck et Sarah s’affirment en couple, pour ne plus trop se poser de questions. On a clairement l’impression que la deuxième partie de l’année nettoie les hésitations de la deuxième saison, et du début de la troisième, pour préparer un terrain plus propice à une nouvelle année qui sera bien plus décisive. Avec sa famille et ses amis autour de lui, notre agent préféré (Zachary Levi, toujours aussi à l’aise dans ses baskets d’agent secret) a donc mûri et prévoit sans doute de nous offrir un spectacle plus concis et plus orienté action. On en espérait pas moins, et il reste à voir si les auteurs de la série sauront conservés un cap aussi clair.

Au final, c’est une saison en demi teinte qui nous est offert, avec une fournée d’épisodes plus soutenus qu’auparavant. Mais on reste loin de la première saison, pleinement efficace et sympathique.