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Tachkent en Ouzbékistan

Publié le 06 juin 2010 par Argoul

Le bleu m’a toujours attirée, alors je me suis laissée tentée par les coupoles bleues de ce pays.

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L’ancienne route de la soie reliait trois grandes civilisations : le monde méditerranéen, l’Inde et la Chine. Elle était parcourue pacifiquement par les moines, les pèlerins, les voyageurs, les caravaniers. Elle a toujours été un lieu d’échanges pour les produits précieux mais aussi un creuset d’idées philosophiques et religieuses.

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La soie, ce précieux tissu véhiculé par ces chemins, fut aussi celui des hommes, du bouddhisme, des religions persécutées, des chevaux, de la porcelaine, du jade, des épices, de l’ambre. Cette route ou ces routes d’environ 7 000 km partaient de Xian en Chine ou de Delhi en Inde pour arriver à Palmyre, Antioche ou Tyr, passant par Samarkand et Boukhara (Buxoro) entre autres. C’est là que j’aimerais vous emmener.

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L’Ouzbékistan, réuni à la Russie tsariste vers 1860, puis membre de l’URSS, a acquis sa souveraineté en juin 1989 et son indépendance le 31 août 1991, à la chute de l’empire soviétique. La langue officielle est l’ouzbek, une langue du groupe turc, et sa religion l’Islam sunnite. Sur une surface de 447 400 km², un peu moins que la France, vit une population de 19 millions d’habitants dont 12,5% sont russes.

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L’architecture islamique est un peu le résumé de la société : les édifices religieux ?  le triomphe de l’Islam ; la forteresse ?  la puissance du monarque ;  les palais ?  l’éclat des familles princières ;  les bazars ?  le commerce et la relation sociale.

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L’architecte est le cerveau de l’ensemble et le responsable des maîtres, ouvriers et apprentis. Les matériaux ? la brique cuite ; le gantch, plâtre de gypse pour lier les briques, faire les moulures et fixer les céramiques ; le bois pour les coffrages, colonnes, plafonds à poutres et portes. Les plaques  carrées ou hexagonales de céramique sont de couleur turquoise, verte ou noire. Les coupoles sont édifiées sur des tambours surélevés de forme cylindrique. Le porche est souvent l’entrée principale. Le minaret, c’est l’axe de l’Islam. La colonne  sert de soutien aux terrasses, portails des maisons, palais et mosquées. La décoration est d’une grande richesse, elle épouse les différentes surfaces des monuments : ornement, calligraphie, céramiste. L’arabesque est due au progrès des mathématiques.

Les palais sont construits pour les affaires d’Etat à l’intérieur de la citadelle ou en dehors de la ville. Les bazars  jouent un rôle économique et sont situés sur les grands axes de communication. A Boukhara, les rues sont couvertes de voûtes percées de fenêtres pour laisser entrer la lumière. Les caravansérails sont des relais ou auberges. Hélas il n’en subsiste aucun de la période timouride. La mosquée joue un rôle religieux et social, accueille les fidèles. Elle est jouxtée à la medersa ou madrassa, académie de théologie ou université. L’enseignement de l’époque est éclectique : sciences exactes, discussions philosophiques, cours d’astronomie, mathématiques. Il ne s’agit plus d’ânonner seulement le Coran en arabe littéral comme aujourd’hui. Le khana-gha ou khanaka  accueille les derviches errants et sert d’hôtel aux poètes et aux savants. Le derviche est un mot persan (indo-européen iranien) et désigne le religieux musulman. Le khanaka est aussi l’un des plus importants lieux de production d’ouvrages manuscrits. Le mausolée possède une salle unique avec coupole qui abrite des tombeaux.

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Vol de nuit direction Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan. La destination semble peu appréciée, l’avion est à moitié vide. Bon ou mauvais présage ? Il est 3h30 à Paris. Les couvertures sont lourdes et chaudes, du matériel de l’armée ? Par le hublot, je vois un désert. Oui, oui, c’est une steppe désertique que l’avion survole. J’aperçois une rivière qui n’en finit pas de serpenter, des traces de salpêtre, pas de trace de vie…
C’est fait, l’avion a atterri, la sortie de l’aéroport est très lente, pleine de tracasseries. Qui plus est, ma valise a perdu une roue. Nouvelles tracasseries administratives. Enfin, la délivrance, direction la ville pour se reposer un peu.

En premier, la capitale Tachkent est pleine de parcs et de fontaines, au bord de la rivière Tchirtchik. Deux millions d’habitants s’y occupent. Le Vieux-Marché, la rue Khamza, la medersa Barak-Khan (16e), le magasin Goum (souvenir du socialisme), le bazar Chorsu sont les lieux les plus pittoresques de cette ville restée très soviétique. Une visite instructive et utile à la suite au musée des Arts décoratifs abrité dans l’ancien palais du diplomate Alexandre Polovysev. Curieusement certaines pièces ont été trop restaurées. A vouloir trop bien faire, on gâche souvent l’œuvre même si elle avait subi les outrages du temps et des invasions.

Ensuite, nous nous envolerons pour Ourguentch. L’avion russe Iliouchine ressemble à une cathédrale, fait un bruit de fusée… C’est pittoresque mais peu rassurant ! Un bus me mènera à Khiva.

Le Khorezm (pays du soleil) est situé sur la branche septentrionale de la Route de la Soie menant vers la mer Caspienne et la Russie. Il occupait autrefois le fertile delta de L’amou Darya, région peuplée depuis 5 500 ans.

Sabine


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