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Le pouvoir de l imaginaire (33):le temps selon ROVELLI- CONNES

Publié le 07 juin 2010 par 000111aaa

Il se peut que cet article déçoive certains de mes visiteurs ! Lorsque j’ai voulu tester le pouvoir de l imaginaire chez les mathématiciens actuels vous vous êtes probablement aperçu que nous n’en étions plus aux premières lueurs de l aube de l esprit humain …Période où cet imaginaire se développait a partir du concret ,soit d une part avec le concept de nombre discret soit d autre part avec des objets géométriques ( en partant vers le mesurable) … Nos mathématiciens modernes , partis de concepts beaucoup plus abstraits sur le continu , l infiniment grand ( ou éloigné) et petit ( proche ) , les ensembles , les symétries etc. ne rêvent que d associer la classe des concepts [ABCD ] … avec la classe des concepts[ alpha , bêta , gamma] et de jeter ainsi des passerelles hardies entre toutes les branches possibles des mathématiques ……Le point culminant était atteint par MAX TEGMARK qui prétend faire des structures du monde mathématique global l’ architecture souterraine , le squelette non visible ,de tous les avatars possibles du monde Réel …..

Pour l’ heure , je vous ai proposé la dernière fois de venir «  renifler » maintenant le pouvoir de l imaginaire chez les physiciens en vous proposant le sujet : » LE TEMPS EXISTE-T-IL ? ». Sujet présenté en page de couverture de LA RECHERCHE et sur photo de mon précédant blog ……

Etant de formation non littéraire je suis mal à l aise pour écrire de savantes envolées a propos des problèmes philosophiques , psychologiques , sociétaux etc. qui se posent d habitude sur un tel sujet … J ai donc décidé de ne pas les aborder .Par ailleurs ayant atteint un age canonique ( sa définition =age respectable .. et pour les servantes ecclésiastiques age d’au moins 40 ans !) ,de très bientôt 79 ans , je suis peut -être le plus vieux blogueur de ce blog-journal ( en dehors de Mr JEAN DANIEL !) . Serait-ce assez pour un age respectable et au nom de quoi ? L e grand age nous donne t –il accès à une sensibilité particulière à la sensation du « temps qui passe » ou seulement au gâtisme  ?etc.

Sans chercher à répondre à tout cela et comme mon intention était d aller critiquer les trois articles du magazine et meme de progresser beaucoup plus loin je vais m’ en tenir pour aujourd’hui à la présentation du premier article qui est l interview de CARLO ROVELLI par HELENE LE MEUR .

CARLO ROVELLI est ce physicien , maintes fois présenté dans ce blog qui , en association avec LEE SMOLIN, essaie de décrire une théorie qui concilie relativité générale et mécanique quantique par un modèle de «  gravité quantique à boucles . ».Il cherche à savoir si on pourrait éliminer dans toutes les équations fondamentales décrivant le Réel la variable t ,le temps .

Je ne vais pas vous présenter de nouveau cette théorie, car son formalisme mathématique est d ailleurs loin d être STRICTEMENT formulé et complet ( pas de description du zoo des particules par exemple) .

IMG00178.JPG

Ma photo , déjà présentée ici , de milliards de petites boucles d’espace-temps, entrelacées et de dimensions égales à celle de PLANCK ( 10 puissance -35 metre) vous la schématise . Dans le réel, chacune de ces petites cellules aurait son temps propre , sa « relativité personnelle » etc et à la limite définir le fonctionnement d un tel modèle d univers pourrait , dit ROVELLI  se passer de la variable temps … VOIRE dirait SMOLIN , divergeant en cela avec ROVELLI ….

C’est pourquoi ce dernier est allé chercher ALAIN CONNES pour une justification plus macroscopique de la notion de temps ….. Il la propose à l aide de la description du Réel par la Thermodynamique statistique et cinétique de BOLTZMANN .Celle-ci s abstient de vouloir décrire l’état de chacune des petites molécules élémentaires d un gaz par exemple .L ‘ensemble est décrit comme un troupeau et ce qui est important c’est la distribution GLOBALE des probabilités encadrant toutes ces configurations individuelles possibles . …On s apercevrait alors que le Réel ne cesse de passer localement d un état d’équilibre thermodynamique E(N) à un autre état E(N+1) etc et que ce serait de cette succession d’états qu’émergerait l idée d’une direction privilégiée du temps ….J ‘évite à cette occasion de lier l augmentation de l entropie à la flèche du temps comme le fait l auteur ( qui veut probablement ignorer les détentes isentropiques !)

Bref, pas plus que LEE SMOLIN je ne suis prêt à avaliser le concept de TEMPS THERMIQUE ….


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