Frederic Lenormand (LeJugeTi chez free.fr)
Bon, alors qui m’écrit cette fois-ci et sur quel billet ?
Le billet ? Celui du 25 mars dernier sur L’Olympe des Infortunes de Yasmina Khadra, livre que je n’ai pas du tout aimé.
Qui m’écrit ? Je ne sais pas évidemment ! C’est le principe même de l’anonymat ! J e découvre en même temps le com précédent signé mais d’un/e inconnu/e qui laisse là son premier message. Intéressant aussi et purement informatif. J’aime ça qu’on m’apporte des renseignements référencés.
Que dit-il ? Que j’ai été trop timorée dans ma critique :
« Quand c’est mauvais, c’est mauvais et il faut le dire ! »
Je lui donne tout à fait raison ! En réalité les billets de blogueurs qui me plaisent sont les moins sages dans un sens comme dans l’autre. M’attirent essentiellement les exaltés, quitte à les sentir de mauvaise foi ! A moi ensuite de lire le bouquin et de décider par moi-même ! Il faut juste qu’ils soient explicites dans leur admiration ou leur « détestation » ! (J’aime ce dernier mot mais existe-t-il, je contrôlerai plus tard !)
Je fais un copié/collé en remerciant son auteur d’être passé par chez moi !
Anonyme a dit…Enfin quelqu’un qui a au moins compris que ce n’est pas un bon roman. Je dirai même un très mauvais roman, son dernier. Je vous sens hésitant, gêné. Quand c’est mauvais, c’est mauvais et il faut le dire. Les écrivains écrivent pour être lus et entendre l’avis des autres. Il n’y a que ça qui les intéresse après la publication. Rien de plus jouissif pour un auteur que de lire une critique sincère, fut-elle dure. Je ne dis pas que la votre n’est pas sincère. Je dis juste que je vous sens hésitant, gêné pour dire que le livre est nul. Ce qui est mon avis.Je viens de refermer L’olympe des infortunes, et je voudrais donner mon avis sur ce roman.N’est pas philosophe qui veut …Yasmina Khadra n’hésite pas à se renouveler, à prendre des risques en changeant de genre littéraire : il passe du roman à la fable philosophique. Le choix est louable mais pas forcément réussit.Des Horr vivent dans une décharge face à la mer car la société est mauvaise : on ne peut rien en attendre. Un jour un personnage mystérieux vient leur expliquer qu’ils se sont trompés et que l’espoir existe. Ce personnage à mi – chemin entre Dieu lui-même et une créature de l’espace les convainc.Ce livre ne nous épargne aucun poncif. L’argent source de tous les maux, on ne peut rien attendre de la société, etc.Yasmina Khadra a un réel problème avec l’argent. C’est curieux de le lire nous faire la morale après s’être bien enrichi avec des livres qui surfent sur le terrorisme. Parmi les grands questionnements de l’humanité, l’humanité mâle en tout cas, dans ce livre il y a ceci: “qu’est ce qu’une femme ?”Est-ce vraiment une question, ça ?Les tenants d’un certain prêt-à-penser littéraire exigent sans doute que l’on s’extasie béatement devant l’Olympe des Infortunes : d’une part parce que c’est un Khadra, d’autre part parce que ce type d’ouvrage se prête admirablement bien à l’étalage de leur vocabulaire conditionné : “récit initiatique”, “galerie de personnages hauts en couleur”, “conte moral et philosophique” et autres poncifs du genre.Je n’ai pas du tout, mais alors franchement pas du tout, apprécié ce roman. Pour dire vrai, je m’y suis profondément ennuyé. Monsieur Khadra, vous m’avez déjà, par le passé, passionné. Mais là, honnêtement, j’ai eu beaucoup de mal à atteindre la dernière page. Pas une seconde, je n’ai accroché à votre République autonome de la décharge municipale ni à aucun de ses citoyens, leur vie, leur œuvre, et de philosophie ou de morale, je n’ai guère vu la trace. Inintéressant, c’est le terme que je cherchais.C’est une métaphore grossière, au trait lourd et appuyé, L’Olympe des Infortunes se veut la mise en scène d’une humanité différente, celle de marginaux qui vivent dans une décharge publique à ciel ouvert en bord de mer. Heureux les simples d’esprit et les laissés pour compte semble vouloir prouver Khadra et il étire ce cliché vieux comme la Bible au long de plus de deux cents pages sans intrigue autre que le départ et le retour de Junior, enfant prodigue martyrisé par une société policière incapable d’accepter la différence. C’est un roman terriblement bavard, aux dialogues artificiels comme ses personnages et au style ampoulé, mélange invraisemblable de syntaxe relâchée et de vocabulaire soutenu qui sonne faux d’un bout à l’autre. L’apparition de Ben Adam (pouvait-on faire nom plus lourd ?), l’homme éternel, descendu de son olympe pour répandre la bonne parole achève d’élever ce roman dans les hauteurs… du ridicule. C’est un roman qui ne vaut même la peine qu’on en parle.Monsieur Khadra a bien réussi son coup avec deux ou trois bouquins sur le terrorisme. Il s’est fait un lectorat. Et maintenant il peut radoter ce qu’il veut, il sait qu’il sera lu.Le psychanalyste Karim Sarroub qui l'accuse d'avoir pioché avec une louche dans le livre de Youcef Dris, donne tous les détails, y compris les ressemblances dans les deux livres.Et dans une autre note, il est accusé d'un autre plagiat, inscrit dans une encyclopédie.8 JUIN 2010 02:35 Le plus étonnant, c'est que j'ai encore mieux ce matin, d'un jeune auteur qui signe et invite au dialogue. Victor Rizman, commenté samedi dernier. A lui mon prochain billet! Je cours , comme il m'y invite, relire la fin de son livre!La vie d'une LCA n'est qu'une dure remise en question de ses lectures! :)