On a raté le Bac blanc et le Bac jaune, et alors ?

Le Bac 2010 commence la semaine prochaine. Le Bac blanc est une répétition générale mais ne conditionne pas l’obtention de l’examen. Idem pour les bleus.

Nous aons un problème, nous sommes nuls en langue : victoire de toute justesse contre l’espagnol du Costa Rica, nul pourri contre l’arabe de la Tunisie et défaite pitoyable contre le chinois. Certes, mais les langues c’est toujours un petit coefficient au Bac. On peut toujours avoir le précieux sésame. Et cette année, avoir le Bac pour l’équipe de France c’est aller en quart de finale et mourir avec les honneurs, on  ne demande rien d’autre.

Se redresser après une série de matchs de très faibles qualité n’est pas du tout infaisable. C’est surtout l’addition d’indices négatifs qui confèrent à nos bleus cette étiquette de futur honteux du mondial : la relation de Domenech au monde extérieur, l’affaire Zahia, une liste bancale, la gestion du cas Vieira, le passe droit Henry, la santé de Gallas, le système, Rama Yade …

Côté football, le chantier est énorme mais comme l’a brillament souligné Bernard Lama hier dans le joli reportage sur l’histoire de l’équipe de France : « Depuis 70 et Pelé ce n’est jamais l’équipe qui produit le plus de jeu qui gagne « . Nous vérifions Bernard : Hollande en 74 et 78, la France en 82 et 86, l’Italie en 90, la Suède en 94, la Hollande en 98, la Turquie en 2002 et le Portugal en 2006. Bien vu Bernard.

Back to basics

Cela veut dire que la France aussi a ses chances. Il faut surtout changer de façon de jouer, mettre de côté nos ambitions de jeu pour se contenter de jouer bas et de miser sur nos contres. C’est triste mais cela pourrait être très efficace. Solidifier nos défenseurs en évoluant plus bas et en mettant plus de puissance dans l’axe (Diaby pour Gourcuff) semble intéressant. Abidal et Gallas ont besoin d’être rassurés, la présence 5 à 10 mètres devant de Toulalan et Diaby est une sécurité non négligeable.

Miser sur le contre c’est aussi s’adapter à notre faiblesse chronique à construire du jeu, à créer des déséquilibres. Nos attaquants sont principalement des sprinteurs, à l’aise avec le jeu face à eux (Anelka, Henry, Ribéry) plutôt que des hommes capables de conserver le ballon et d’offrir des déviations pour des joueurs qui pénètrent dans les intervalles.

Pas la peine d’invoquer France 98 et ses matchs pourris en guise de préparation ( Suède, Russie) parce que le jeu était tout de même plus construit et la défense rassurante sous Jacquet mais les joueurs de Raymond Domenech conserve des chances de bien se comporter. Oui, nous sommes en déça des attentes, oui le Mexique et l’Uruguay sont peut-être un peu plus forts que prévu mais ce groupe reste ouvert. Gagnons, peu importe comment.

Lech Makaay