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Sam Savage - Firmin

Publié le 26 mai 2010 par Melibu

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Ce bouquin, j'ai longtemps hésité à l'acheter. Je l'ai pris, puis reposé. J'ai lu de multiples fois le résumé, qui me tentait beaucoup, puis je butais toujours sur le prix (21 euros pour si peu de pages ??? Qu'on ne me dise pas que la culture est accessible à tous !). Mon hésitation a pris fin lorsqu'on me l'a offert. Au moins, c'était réglé.

La 4ème de couv' :

Autobiographie d'un grignoteur de livres, Firmin raconte l'histoire d'un rongeur érudit qui a vu le jour clans les sous-sols d'une librairie de Scollay Square, vieux quartier en péril du Boston des années 1960. Plein d'appétit pour les mots, épris de nourritures spirituelles autant que terrestres, Firmin ne peut communiquer tous ses coups de cœur ni exprimer ses détresses, et voit avec révolte se déliter sa race comme son quartier, cernés par l'incompréhension des hommes et par les mécanismes du profit. Mais la rencontre avec un romancier marginal le sauve du pessimisme ambiant. Superbe hommage aux valeurs de l'écrit et aux singularités de toutes espèces, l'aventure de Firmin est aussi un fabuleux trait d'union entre littérature, exclusion et résistance.

Mon avis : ben, je dois avouer, je me suis un peu ennuyée. En l'occurence, le héros, ce petit rat littéraire qui avait tout pour me plaire, ne m'a pas du tout attaché. Il m'a même déplu par moment. Tantôt misérable opprimé de sa condition d'animal dégoutant, tantôt narcissique et se croyant supérieur au reste du monde, très arrogant, Firmin n'a au final aucune personnalité.

Il lit des livres, soit. C'est pas mal pour un rat. Mais son rapport aux humains n'est même pas interessant. Son point de vue peut parfois être original, mais on n'en tire aucune leçon, ce n'est pas assez approfondi.

Ce qui m'a le plus agacé au final, ce sont ces références littéraires jetées à la volée, comme ça, souvent sans explication de pourquoi cet auteur est un “Grand” comme il le dit. Voila, Sam Savage nous aura cité tous ses romans et auteurs fétiches, en vrac, sans explications, comme pour étaler son érudisme. Débrouille toi avec ça et un rat libidineux (car oui, Firmin kiffe les films de boule… ouais c'est particulier)

Non, décidément, Firmin n'était pas attachant et c'est bien dommage. Ca aurait pu être bien. Ceci dit ce roman n'est pas “nul”, mais j'ai du mal à trouver des points positifs.

Ce qui m'a plu ? Les éditions “grignotées” du livre : pas vues en France, mais je trouve l'idée sympatoche puisque le héros grignote réellement des livres dans sa vie. Malheureusement, c'est un peu comme des crottes de biquettes emballées dans un écrin de soie (notez cette admirable image) : on déchante un peu à l'ouverture.Autres chose qui m'a interessé : la vie peu commune de l'auteur. Il a fait 1000 métiers le monsieur dis-donc ! Titulaire d'un doctorat de philosophie à Yale University, il a exercé toutes sortes de métiers plus ou moins improbables - professeur (brièvement), mécanicien pour vélos, charpentier, pêcheur commercial ou imprimeur - avant de céder au démon de l'écriture. Paru en 2006 aux Etats-Unis, Firmin est son premier roman. On pardonnera donc si il n'est pas excellent…

Ce que je retiendrai ? Me méfier, TOUJOURS me méfier des éditions aux couvertures attirantes… ça présage jamais rien de bon !

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