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Arrières plan du cinéma

Publié le 14 mai 2010 par Valabregue

Slavoj Zizek utilise les films comme autant de révélateurs de notre situation contemporaine.

 Il y développe sa perplexité sur certains films et révèle des aspects inédits dans d'autres films.

 Ainsi "Avatar",  de Cameron, ce conte de fées supposé radical de gauche, comporte nombres de  caricatures, du genre les personnes fortunées sont mues par l'égoïsme et la perversion, et explique que le sauvetage du monde ne peut être que l'oeuvre de l'homme blanc.

 Ainsi "Démineurs" de Kathryn Bigelow, sous couvert de mettre en cause l'armée américaine cautionne une idéologie dominante qui humanise la brutalité et le désespoir des guerres. Le film comporte une tendance forte à la décontextualisation  qui met en danger l'intelligence des choses.

 Ainsi la « Vie des autres » reflète aussi la culture de la neutralisation du contexte. Car le chantage qui a lieu dans ce film n'a aucune chance de se produire dans une société démocratique. Il n'est nul besoin de malveillance dans une société totalitaire pour que le mal se donne libre cours. Le mal, dans un système totalitaire se confond avec le système lui-même. Il peut ainsi corrompre même ceux qui se conçoivent comme honnêtes.

 Ainsi "Short Cuts" de Robert Altman, n'est pas qu'une simple critique de l'american way of life, c'est une ouverture sans préjugés aux rencontres, dans leur absolue contingence, c'est un film communiste au sens profond du terme.

 De la même manière un cinéaste comme Andreï Tarkovski, très conservateur, dans "Stalker" donne un exemple saisissant de la capacité qu'a la vie en commun d'ouvrir un espace de pensée pour oser les questions fondamentales, et habiter le monde en commun.

 Slavoj Zizek montre dans ses ouvrages "Jacques Lacan à Hollywod, et ailleurs" et dans "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Lacan sans jamais oser le demander à Hitchcock" comment, à travers des films comme "The truman Show" et "Matrix" les héros n'ont de cesse que de déchirer le rideau qui masque la vérité des choses, au sein d'un monde ou la vie sociale acquière chaque jour un peu plus les traits d'un simulacre.

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