De prime abord, on dirait un « quatre filles et un jean » avec en lieu et place des adolescentes des quadragénaires et une chemise de nuit en guise de jean. En moins réussi.
Diane, journaliste parisienne, doit monter une sorte de reportage sur les provinciales, et pour cela, elle retourne à Mulhouse, où elle a passé son adolescence. Elle y retrouve ses amies d’alors, qu’elle n’a pas vues depuis au moins quinze ans. L’occasion de retrouvailles qui va toutes les chambouler.
Eh bien, si l’on ne peut nier que l’auteur a un style intéressant, je dois dire que je me suis ennuyée et que j’ai remercié le ciel (enfin, façon de parler) que ce livre ne soit pas plus long. L’auteur campe des héroïnes stéréotypées aux noms improbables (le summum étant probablement le personnage de Mirabelle, mariée, obsédée par le ménage, cocue, qui tombe amoureuse d’un jeune maghrébin sans papiers) à l’histoire sans attrait, voire peu crédible. Il ne suffit pas d’une référence à l’orgasme toutes les dix pages pour espérer tenir le nouveau « sex and the city ».
Bon, vous me direz, je suis peut-être un peu dure, vu que ce n’est pas du tout ma tasse de thé, tout ce qui se veut « chick-lit ». Rien que la désignation de ce type de littérature est presque insultant. Comme je disais plus haut, on ne peut ôter à Emmanuelle de Boysson, journaliste, un style vif et fluide, hélas ici desservi par l’histoire. Cela plaira sûrement aux passionnées de romans féminins, car mine de rien, cela sonne bien comme une grande ode à l’amitié. Cela séduira peut-être les petites jeunes filles qui ont aimé « quatre filles et un jean » (dont j’ai un jour fait partie). Dans l’ensemble, c’est un roman qu’il vaut mieux emprunter à une amie, et lire à la plage. Car, assurément, ce n’est pas un livre profond ou prise de tête, donc idéal pour une lecture légère.
Je remercie néanmoins le forum Partage Lecture et les éditions J'ai lu pour cette découverte, même si elle n'a pas comblé mes attentes.