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Le Scaphandre et le Papillon: autour de l'acharnement thérapeutique et de l'euthanasie

Publié le 17 juin 2010 par Olivier Walmacq

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L'histoire: En 1995, un accident vasculaire brutal a plongé Dominique Bauby, journaliste et père de 2 enfants, dans un coma profond. Quand il en sort, toutes ses fonctions motrices sont détériorées. Dans ce corps inerte, seul un oeil bouge. Avec son oeil, il entreprend d'écrire un livre...

Attention, il ne s'agit pas d'une chronique du film Le Scaphandre et le Papillon, le film ayant déjà été évoqué sur ce blog. Non, il s'agit plutôt de réfléchir sur ses thématiques principales, l'acharnement thérapeutique et l'euthanasie.
Avant tout chose, il est nécessaire de définir ces deux termes. L'acharnement thérapeutique consiste à poursuivre une thérapeutique lourde à visée curative, qui n'aurait comme objet que de prolonger la vie sans tenir compte de sa qualité, alors qu'il n'existe aucun espoir raisonnable d'obtenir une amélioration de l'état du malade.

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L'euthanasie  est l'acte qui consiste à mettre délibérément et rapidement fin à une vie pour mettre fin à une souffrance. Il signifie donc donner la mort et est assimilé à un homicide.
Le Scaphandre et le papillon est l'adaptation cinématographique d'un roman de Dominique Bauby, un journaliste et père de famille qui, suite à un accident vasculaire cérébral, tombe dans un coma profond (voir le synopsis).

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Ce qui aura évidemment des dommages irréversibles sur ses fonctiions motrices, Dominique Bauby étant paralysé de la tête au pied. Il ne peut même plus communiquer oralement.
Sa vie est désormais un enfer. Et le film entre alors dans la psychologie de ce personnage brisé par la vie. Pourtant, grâce à la médecine et grâce à des soins appropriés, Dominique Bauby va réussir à refaire surface. Il entreprend alors d'écrire un livre.

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Mais comment faire quand on ne peut plus utiliser ses bras ? L'ancien journaliste va donc cligner des yeux pour communiquer ses pensées les plus profondes.
Ce qui lui permet d'écrire son nouveau livre, le Scaphandre et le papillon, et de transmettre son expérience, sa souffrance, ses doutes, ses questionnements...
Cette nouvelle thérapie va être possible grâce à l'attention et au soutien de l'équipe soignante. Mais évidemment, le cas de Dominique Bauby soulève de nombreuses questions.
C'est aussi pour cela que je parle d'acharnement thérapeutique et d'euthanasie.

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Dans le Scaphandre et le Papillon, le héros n'est pas mourant. Mais son état physique pose tout de même beaucoup de questions. Peut-on continuer à vivre quand on est paralysé de la tête au pied ? Ensuite, son état physique pourrait être exploité par certains apprentis sorciers, cherchant à tout prix à tester ses capacités encore présentes, afin de faire avancer la science.
Ensuite, Dominique Bauby n'est pratiquement plus capable de communiquer. Comment savoir ce que lui souhaite réellement ?
Veut-il continuer de vivre dans un tel état ? Pour cela, il est nécessaire de mettre en place une médecine humaniste qui consiste à accompagner au mieux le patient, dans ce qu'il est, dans sa douleur physique et morale et de l'aider dans les gestes du quotidien.
Mais évidemment, l'acharnement thérapeutique et l'euthanasie entraînent souvent des débats passionnés. Je vous invite donc à discuter, à polémiquer et à faire partager votre opinion.

Eelsoliver   


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