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40 ANS, 6 MORTS ET QUELQUES JOURS... de Victor Rizman.

Par Phooka @Phooka_Book
40 ANS, 6 MORTS ET QUELQUES JOURS... de Victor Rizman.
Résumé:
Il suffira d’un sac poubelle au clair de lune pour révéler les 40 ans vides de sens d’un publicitaire père de famille. Décidé à changer de vie et à dépasser le point de non-retour, le coup de feu ponctuant son anniversaire lui ouvre la voie. Caché derrière Melinda286, traquant ses victimes sur un site de rencontres, il entreprend une série d’éxécutions brillamment mises en scène, parallèlement à ses dernières animations commerciales pour la marque de petfood dont il a la charge.Aspiré dans son sillon, Vulcain Sanglar semble échapper à la tourbe de son existence en assurant la couverture presse des crimes. Puisant largement dans son étrange univers, il enrichit la symbolique des meurtres, étoffe l’histoire pour garder la première page. Le capitaine Joël Schmidt, lui, n’attend plus rien, même s’il croit reconnaître une fois encore cette satanée petite musique qui lui dit que tout est trop évident et lui a déjà coûté plus que sa carrière. Précipités dans le tourbillon du « Scarabée » ces trois hommes se verront secoués et confrontés à leur image. Chacun utilisera cette opportunité pour tenter d’y voir plus clair, progresser et envisager de nouvelles relations avec les femmes qui les entourent. A l’abri de l’intrigue policière, entre Internet et l’Egypte ancienne, les mirages de la communication et les vertiges des introspections, les personnages oscillent entre leur désir de «savoir» et celui de «croire». Le temps de compter jusqu’à 6 et leur vie aura changé. Construit à la manière d’un film, le roman cache derrière le suspense une exploration cynique des états d’âme actuels du «quadra-boomer» occidental.Une intrigue policière qui transgresse les règles du genre en redonnant tout son sens à la manipulation.
L'avis de Dup:
Alors j'annonce tout de suite la couleur: ÉNORME COUP DE COEUR pour ce thriller atypique.Atypique car hors du commun. Je viens de refermer ce livre et j'ai l'impression de sortir d'une salle de cinéma! Et qu'il était bien ce film, il m'a tenu en haleine du début à la fin grâce à un suspens permanent et qui va crescendo. J'ai eu très souvent, trop souvent presque, la gorge serrée par l'émotion tant les personnages sont poignants. L'analyse froide, tranchante, du constat d'échec de sa vie par notre tout jeune quadra est criant de vérité et ça fait froid dans le dos (...surtout pour une toute jeune quinqua !) Afin de donner un sens à sa vie, de s'arracher de la banalité, il développe une intelligence incroyable pour mettre au point sa série de meurtres. Il veut réussir sa "sortie", renaître en quelque sorte... Il manipule à merveille le journaliste tout en lui apportant son heure de gloire. Celui-ci tient enfin la Une de son journal durant quelques jours. Il ballade comme il veut le capitaine Schmidt et surtout son acolyte Sanka. Mais si Schmidt doute, Sanka fonce, et le Scarabée ... gagne!La première fin est grandiose, je ne m'y attendais pas du tout. Et dire que je ne peux pas vous en parler!!!La deuxième fin est géniale aussi, même si je la voyais venir, je m'en suis délectée. Je pense que quelque part je l'espérais!Donc un scénario efficace, tortueux et intelligent servi par ou pour des personnages hors-normes. Et il faut en parler de ces personnages, car si notre jeune quadra qui mute en scarabée tient le premier rôle, et Dieu qu'il le mérite ( c'est étrange à dire n'est-ce-pas d'encenser ainsi un sérial-killer...lisez donc ce livre et vous comprendrez!) , les autres personnages le sont tout autant.Le journaliste Sanglar, dit "Le sanglier", dont le surnom lui colle à merveille: solitaire, bourru, dérangeant par ses croyances, sa marginalité et surtout sa saleté. L'image donnée par l'auteur est presque trop forte et on aurait tendance à pincer les narines dès qu'un chapitre le concerne.Le tandem de flics: Excellent! Le grand et mince Capitaine Schmidt, surnommé Permafrost, et pour cause, il est froid, peu causant, toujours plongé dans le premier film de sa vie. Il rumine car il n'a toujours pas digéré la, non les casseroles professionnelles et familiale qu'il traine. Mais les dites casseroles sont présentées comme foireuses, du coup on a pitié et on l'aime lui aussi. Le petit et gros Sanka, volubile, qui compense les silences de son supérieur, qui ponctue chacune de ses tirades par des "Autant pisser dans un violon" , "Autant éteindre la télé avant la météo" , "Autant distribuer le programme à des ourangs-outans" ...

Bref, énorme plaisir de lecture que je vous conseille vivement. Monsieur Rizman, vous avez déjà une fan au rendez-vous pour le suivant!Je remercie également Phil Muller de chez emotion-works qui nous a contacté directement sur le blog pour nous proposer la lecture de ce roman. Pour les curieux le site de l'auteur que personnellement je n'ai ouvert qu'une fois le livre fini:

Editions émotions-works291 pages12 euros

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