Magazine Cinéma

Skins - 1x01 Tony

Par Nakayomi

Les Anglais sont loin d’être aussi pudibonds que leur voisin d’outre-atlantique, c’est donc normal d’y trouver chez eux l’anti-Dawson… Premières impressions…

SKINS – 1x01 Tony

Scénario : Bryan Hesley

Réalisation : Paul Gay

Avec : Nicholas Hoult (Tony) ; Mike Bailey (Sid) ; Joseph Dempsie (Chris) ; April Pearson (Michelle) ; Hannah Murray (Cassie)...

Cote d’amour : **

Résumé : Tony se réveille comme tous les matins avec son petit rituel : mater la voisine d’en face, quelques exercices, sauver le coup à sa sœur qui rentre le matin, emmerder son père. Après quoi, il lance l’opération « dépucelons Sid » qui va bientôt avoir ses 17 ans. Pour cela, il téléphone à la petite bande et tente de réunir tout le monde pour une prochaine fête. Sid est chargé de récupérer de l’herbe tandis que Michelle (alias « nib ») est chargé d’amener la fille qui se sacrifiera pour Sid. Tony, quant à lui, passe une audition dans un lycée pour filles et entrer dans la chorale municipale. Mais la fête prévue pour le soir s’annonce sous d’autres auspices que ceux espéré, en effet, Anwar et Chris ont déjà accepté l’invitation de Maxxie à la grande soirée gay. Sid va-t-il perdre sa virginité au cours de l’épisode ?

Avis : Au moins, la façon dont a été vendue la série, à savoir l’anti-Dawson, n’est pas du tout usurpée, on est bien loin de l’univers gentillet, douillet, asexué (ou presque) de la série qui prend place à Capeside. Ces adolescents sont beaucoup moins bavards et quand ils ouvrent la bouche, ce n’est sûrement pas pour parler de façon châtiée mais bien de manière crue, sans détour et pas pour parler philosophie, mais sexe, drogue… et sexe aussi. Ce qui a pour effet de ne pas plaire à tout le monde. Logique, la série s’adresse avant tout aux ados qu’on ne prend pas pour des attardés ou des anges, reflet même des personnages. Il n’y a qu’à voir le petit rituel de Tony le matin qui fait exprès d’emmerder (et le mot est presque faible) son père et les actions de chacun au cours de l’épisode. Car en effet, si l’épisode porte le nom d’un personnage et se concentre avant tout sur lui, les autres sont loin d’être oubliés. Ici, on fait donc la connaissance de toute de la bande que l’on va suivre et ce, avec une manière assez originale et tout à fait dans l’air du temps. Tony téléphone à tout le monde, se faisant succéder les doubles appels, passant d’un personnage à un autre, tout en nous en faisant découvrir un peu sur eux. Même si on est pas forcément au bout de nos surprises comme l’en atteste vite la rencontre entre Sid, Tony et Michelle.

Une rencontre pour le moins épicée sur sa faim d’ailleurs. Et c’est là où je vais être un peu dubitatif en fin de compte. Non pas que je n’imagine pas la vie des ados précoces, très au courant du sexe, mais ici, il y a cette exagération qui confine un peu à être anti-politiquement correct. L’histoire tient légèrement sur un mouchoir de poche, on ne peut pas le nier et les événements qui se déroulent au cour de l’épisode semblent loin d’être très réalistes. Passe encore que les jeunes veulent du shit, voient des personnes peu fréquentables pour ça, mais on tombe tout de suite dans le gros cliché du vendeur qui tient sous sa coupe le petit jeune (dont l’enjeu n’est rien d’autre que ses attributs). C’est là où la série tire vers un côté Nip/Tuckien, pas franchement nécessaire. Je ne sais pas quelle sera la répercussion de cette histoire dans les épisodes à suivre, mais je dois avouer que je suis légèrement sceptique, au moins de ce point de vue. De même que tout ce qui a attrait à la fête n’est pas non plus super passionnant. La série s’en sort en se jouant des clichés, de façon légère, mais continue de s’embourber dans un côté non crédible. Heureusement que malgré le côté très catalogué des personnages (le bogosse, l’anorexique, le musulman, le gay…) ça semble tout de même un peu plus profond et que l’histoire se laisse suivre sans trop de déplaisir.

Conclusion : Première impression un peu mitigée donc. J’avoue qu’il y a certaines exagérations qui m’ont un peu dérangées, des parties de l’histoire dont je ne suis pas particulièrement fan à l’origine et dont j’attends la suite de manière perplexe et il y a un côté quelque peu hallucinant au niveau des cours. Si Hélène traînait toujours à la cafétéria avec les garçons, oubliant les cours, ici, il y a bien cours, mais soit le système colère (même de seconde zone) anglais est bien différent du nôtre, soit je suis un terrible vieux croûton plus du tout au goût du jour, mais les élèves qui s’adresse à leur prof par leur prénom, comme si c’étaient de bons amis… o__O Super perplexe sur cet autre point. Pour le reste, on voit qu’il s’agit d’une série anglaise totalement décomplexée. Les ados ont des allures d’ados, des comportements d’ados, se baladent souvent nu mais ne sont pas des demi-dieux grecs (ni les parents de Tony soit dit en passant) et ne pensent qu’à ça… Ce qui a pour effet de renvoyer un reflet différent, plutôt sympathique dans l’ensemble, avec des comédiens charmants. Reste à voir le développement des prochains huit autres épisodes qui composent la première saison et approfondir ainsi les autres personnages…


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Nakayomi 2 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog