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True Blood… quand une série mord de rire

Publié le 20 juin 2010 par Sfar @ToujoursUnCoup

True Blood… quand une série mord de rire

True Blood est une série de la chaine HBO qui a débuté en 2008 et démarre ces jours-ci sa troisième saison. Après m’être initiée aux séries de vampires avec Vampire Diaries, il fallait me plonger dans une série à crocs et à sang qui semble faire référence dans le genre. Pourtant, après avoir regardé les deux premières saisons et le premier épisode de la troisième, les vampires ne sont ici que prétexte à avoir des personnages surnaturels et « exotiques » aux côtés des humains. On a choisi des vampires comme trame de fond mais cela aurait tout aussi pu bien fonctionner avec des extra-terrestres ou des êtres d’autres types.  Contrairement à d’autres séries, True Blood ne semble pas si attachée à la mythologie des vampires. La première saison, qui pose pas mal de jalons  préparant une deuxième (et troisième) saison(s) fantastique(s), prend le soin de présenter quelques aspects mais cela reste très secondaire vis à vis des intrigues principales et secondaires. Les véritables sujets qu’Alan Ball traite sont nettement plus sociaux et peuvent être facilement rattachés à notre quotidien. la première saison évoque différentes formes d’intolérances : racisme, homophobie, la difficultés à accepter les différences. La deuxième traite des croyances, pouvoir religieux, emprise de mouvements sectaires, gourous, fidèles, fanatisme… Nous verrons ce que la troisième nous réserve.

Les intrigues de True Blood prennent place dans une bourgade pittoresque (totalement imaginaire) de Lousiane : Bon Temps où les autochtones sont déjà de sacrés personnages. Nous sommes dans une époque où les vampires sont des créatures connues et même reconnues du monde des humains et ont la possibilité de cohabiter en paix grâce à un breuvage synthétique (le true blood) qui leur permet de « vivre » sans avoir à tuer et vider totalement de leur sang les humains coexistants. Lors de la première saison on prend connaissance des principaux personnages. Cette saison accroche moyennement. L’héroïne principale : une  humaine qui s’éprend d’un vampire, Sookie Stackhouse, est un personnage assez fade. Bill Compton, le vampire lui-même amoureux de cette humaine ingénue manque cruellement de relief. Sam Merlotte le patron du bar Merlotte’s où se déroule une grande partie des intrigues n’est guère plus impressionnant. On sent poindre quelques seconds rôles prometteurs : Jason Staskhouse (frère de Soakie), le vampire shérif Eric, le cuisinier gay Lafayette Reynolds ou encore l’inspecteur Andy Bellefleur. Ce qui permet de ne pas décrocher de cette première saison réside sans doute dans le ton de la série. Point de politiquement correct : tout y est très cru que ce soit dans les propos, dans les scène de sexes et de violence sanguinaires. On n’atteint pas les excès d’un Spartacus mais on ne fait pas semblant non plus. L’intrigue de la saison 1 se suit à la manière d’une enquête policière. On se laisse facilement porter par l’atmosphère loufoque et déjantée de la plupart des scènes.

La révélation d’une série exceptionnelle se produit au cours de la deuxième saison. On enchaîne les épisodes et on savoure la particularité de chacun des personnages. Il y a déjà autour d’une nouvelle arrivée, Maryann Forrester, une intrigue qui tient sacrément bien la route. Ensuite les second rôles, repérés en saison 1, prennent une toute autre dimension. Le cuisinier Lafayette s’impose comme un personnage incontournable. Le vampire Eric monte en grade. Sam Merlotte devient l’un des personnages central de cette saison. Soakie apparaît moins neuneu et Bill le vampire mou se voit imposer la présence d’une progéniture ado rebelle qui pousse le personnage à s’imposer autrement qu’en vampire romantique. Mais la découverte enthousiasmante de cette seconde saison tient dans le potentiel extrêmement comique de la série. On l’effleurait en première saison. Lors de la saison 2 : la mise en avant des personnages de Jason Stackhouse et de l’inspecteur Andy Bellefleur fait notre bonheur. Jason Stackhouse a le même regard intelligent que George W Bush quand il s’agit de faire preuve d’un minimum de réflexion. D’ailleurs la ressemblance physique et comportementale du personnage avec l’ex-président américain est extrêmement troublante. Chacune des apparitions de Jason est un régal et son passage au sein d’une mouvance religieuse anti-vampires ( les Fellowship of the Sun) nous propose des situations et des répliques à se tordre de rire. Jason évolue un peu dans la lignée du gogol héros malgré lui façon Y a-t-il un flic pour… En parallèle le policier Andy Bellefleur se retrouve confronté à des situations ubuesques et des tas de quiproquos qui le dépassent pour notre plus grand plaisir.  Là aussi, à chacune de ses apparitions : séances de fous rires assurées! Alors, quand sur les derniers épisodes, ces deux personnages doivent évoluer en duo, autant dire que pour le téléspectateur c’est l’extase comique. Tout est excessif, grotesque dans cette seconde saison : on adore ça!

Espérons que la troisième saison qui débute de façon très rythmée et dont l’intrigue semble prometteuse ne nous décevra pas!

True Blood en générique (magnifique):

Jason Stackhouse (mon idole) qui explique que Jésus Christ était le premier vampire:


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