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Mawale au Maroc

Publié le 21 juin 2010 par Bakrim76

    Essoua_ri

Le mawale c'est comme l'interprétation de la musique . C'est la dernière chose qu' on peut arriver à faire dans le chant . 
Il demande une grande connaissance des gammes . C'est la voix qui sert d' instrument de musique . Les notes musicales et les syllabes sont les formes des sons que l'on chante .

Le monchide dans la musique arabo-andalouse possède des phrases de la poésie déjà chantée et composée sur les gammes . Il connaît chaque gamme par le biais de la poésie qu'il y met . Il peut changer les phrases de la poésie par d'autres de même sujet ou avec d'autres  significations.

     Avec cette méthode, les nouveaux chanteurs , les monchidines, apprennent en écoutant les autres chanter . Cette discipline commence , au Maroc , dès un très jeune âge . Mais il est possible au chanteur d'apprendre même à l'âge adulte .

      Les cours de chant et de mawale se font au conservatoire ou dans des associations . Surtout dans des zaouia , lieux  de prière des soufis  ou dans des mosquées  .
Ce n'est pas interdit tant qu' on chante Dieu et le Prophète . C'est même un moment d'apprentissage des principes de la religion et de la morale et du civisme .

      Un jeune peut apprendre à être dans un groupe , à prendre des repas avec eux , à respecter les autres ... C'est comme une école . Même en utilisant des poésies littéraires ou dialectales, ce sont des textes de haut niveau de connaissance .

      La plupart des chanteurs traditionnels ont fréquenté  ces lieux avant de devenir des maîtres de chant ou d'arriver à créer des mawales et des chants personnalisés selon ceux qu'ils ont appris . Ils  renouvellent aussi  dans ce domaine .

      Mohamed Alhaj Bajdoub est l' un des maîtres du mawale au Maroc et dans le monde . Il a commençé au zaouia comme chanteur soufi et a été choisi par des maîtres pour participer avec de grands orchestres de la musique arabo-andalouse, à Fès ou à Rabat . Il est l' une des voix que la ville de Safi a donné comme richesse nationale .

       Souaïri Abderrahim est l' un des jeunes de la ville d'Essaouira qui a poursuivi ladiscipline de la même façon . Dans leur temps, l'apprentissage dans un zaouia était plus réalisable que dans un grand conservatoire ou une école spécialisée , car les jeunes n'avait pas assez de possibilités financières pour se permettre une formation de haut niveau .

       Après avoir été dans l' orchestre de Fès sous la direction d'un grand maître de la musique arabo-andalouse , Mohamed Bajdoub et Souaïri Abderrahim sont devenus très célèbres .  Grâce aussi à l'accompagnement des artiste musiciens et des connaissance et des fans de la musique . Car le lien joue aussi un grand rôle dans l'accès à la célébrité .

       L' un des maîtres de Kanoune au Maroc est Salah Charki . C'est un grand homme qui a une immense expérience dans la science musicale . Il a présenté le Maroc et sa culture dans tous les pays du monde oriental ou occidental . Et il a publié des livre dans lesquels il parle de son expérience et de sa connaîssance en musique arabo-andalouse et orientale .

       Dans les vidéos, une leçon de l'apprentissage de mawale et inchade . Par la méthode traditionnelle dans des zaouia . La liberté du chant dans le mawale donne une grande ouverture de créativité  aux artistes  soit par la voix ou par l' instrument .

     Bon spectacle et bonne découverte .

   

Abdelkarim Belkassem
Rouen France , Safi Maroc

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