Scoop : Licenciement de Guillon et Porte : les réactions

Suite au licenciement de Stéphane Guillon et Didier Porte sur France Inter, les réactions ne cessent de pleuvoir. Guillon, invité au Grand Journal de Canal +, a fait part de ses sentiments suite à l’affaire. Stéphane Bern a également réagi lorsqu’il a appris que Didier Porte ne serait plus dans son émission Le Fou du roi. Pour finir, même les politiques s’en sont mêlé.

Stéphane Guillon était l’invité du Grand Journal sur Canal + hier soir. Il est revenu sur son licenciement au sein de France Inter.

La nouvelle est tombée hier matin. Jean Luc Hees, patron de Radio France, l’a officiellement annoncé dans une interview au journal Le Monde.

Stéphane Guillon a déclaré qu’il n’irait pas travailler dans une autre station de radio : « Je n’irais pas sur une autre radio. France Inter est ma maison. J’y retournerai peut-être un jour quand les gens seront bien traités. Quand la radio retrouvera cet espace de liberté formidable qui est en train de se perdre ».

Stéphane Guillon a appris son exclusion en rentrant de la radio, alors que cette nouvelle était parue sur le site du Monde : « J’ai reçu à midi une lettre recommandée de Philippe Val me disant que ma chronique était supprimée. Ils ont voulu que j’aie l’info après ce qui restera comme ma dernière chronique. La méthode est abjecte ».

Stéphane Bern était également sous le choc hier, lorsqu’il a appris l’exclusion de Didier Porte, chroniqueur dans son émission Le Fou du roi. Didier Porte a annoncé son licenciement en direct, provoquant le malaise du présentateur et les sifflets du public. Normalement, il était prévu de reconduire l’humoriste dans Le Fou du roi. Il avait même annoncé la nouvelle.

Stéphane Bern est « déçu « et « écœuré » de ne pas avoir été averti avant. Il confie à nos confrères d'Ozap : « Au moment où j’ai débuté l’émission aujourd’hui, j’ai appris quasiment en direct que Didier Porte avait reçu sa lettre de licenciement », « Que sa participation à la matinale ait pu poser problème, ça ce n’est pas de mon ressort. Mais dans le Fou du roi, je pensais être le seul maître à bord. Je le prends mal parce que je le prends comme un désaveu de ma responsabilité ». Stéphane Bern songe même à quitter France Inter.

Certains hommes politiques ont souhaité réagir après cette éviction. Tous sont d’accord pour qualifier l’affaire d’atteinte à la liberté d‘expression. François Bayrou, président du MoDem, a ainsi déclaré à l’AFP : « C’est une décision qui porte atteinte à la nécessaire liberté d’expression », « La démocratie a besoin d’humoristes, même s’ils y vont parfois trop fort, même s’ils sont parfois acides, même si c’est désagréable pour ceux qui sont l’objet de leurs sarcasmes ».

Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche, a lui déclaré : « L’éviction des humoristes d’antenne de France Inter nous prive d’une veille et d’une alerte humoristique indispensables à l’hygiène mentale du citoyen ».

Philippe Val, directeur de France Inter, justifie de son côté ce choix par « une atteinte en permanence » à son honneur et celui de Jean-Luc Hees.

Cette affaire promet de faire encore beaucoup de bruit.

Article rédigé par Atika.N