Rue Jean-Pierre Timbaud, à Paris 11e, devant la Maison des Métallos, c’est là que je m'arrête le 21 juin, jour de la fête de la musique. Une batucada y joue. De solides percussions (surdo) battent le rythme et donnent le pas. Même si cette batucada est ici immobile, on a l’impression de marcher, d’aller de l’avant, faisant de temps en temps un petit tour, un mouvement de côté. Certains dansent, se déhanchent. On boit de l’eau à la fontaine Wallace qui coule sur la place. Les tambours entament un dialogue et invitent le public à répondre en tapant dans les mains. La section des cymbales (chapinhas) roule des sons aigus et laisse place aux tambourins qui relancent un nouveau morceau. Je n’avais jamais fait attention à cette variété de sons. Le chef sourit, provoque les auditeurs, les invite à s’engager dans la musique des percussions, avec les mains, avec la voix. Il donne des indications et entre dans la batucada pour mieux entendre l’instrumentiste qui propose une phrase reprise par tous. Et, à son signal, un coup, deux coups, trois coups. La musique se tait. Applaudissons.