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Led Zeppelin-Led Zeppelin-1969

Publié le 25 juin 2010 par Numfar
Led Zeppelin-Led Zeppelin-1969

Led Zeppelin :

Robert Plant : chant

Jimmy Page : guitare

John Paul Jones : basse, claviers

John Bonham : batterie

Pour Jimmy Page, sa dernière année avec les Yardbirds servira surtout d’ apprentissage pour la suite.

Il est certain que la mauvaise organisation du management et l'obsession du producteur Mickie Most d'en faire un groupe pop à singles et de chercher à tout prix le tube qui les aurait fait revenir sur le premier plan de la scène anglaise eu une influence sur la façon dont Jimmy Page et Peter Grant organisèrent la carrière sans faute de leur groupe, une carrière axée sur les albums et non les hits et sans changement de musiciens, du moins jusqu’à la mort de l’un d’entre eux.

Lorsque Keith Relf et Jim Mccarty partent fonder Together puis Renaissance, Page et Dreja décident de continuer sous le nom des New Yardbirds.

Pourtant Dreja quitte très rapidement le groupe pour se concentrer sur sa passion, la photographie.

Il fera d'ailleurs le verso de la pochette du premier Led Zep.

Jimmy Page retrouve alors son ami des années studio, John Paul Jones.

Musicien accompli et polyvalent, arrangeur ("she's a rainbow" des Stones), compositeur, Jones complète parfaitement Page le perfectionniste (il produira seul tout les albums du groupe) et ensemble, se mettent à chercher de nouveaux acolytes.

Les noms de Terry Reid et BJ Wilson (batteur de Procol Harum) sont avancés, mais ceux-ci refusent l'offre.

C'est Terry Reid pourtant qui conseille Jimmy Page d'aller écouter un jeune chanteur de folk, Robert Plant.

Page et Peter Grant, sont rapidement convaincus du potentiel du jeune chanteur qui leur propose un ami batteur du nom de John Bonham.

Celui-ci est très demandé. Il joue avec Tim Rose, et reçoit l'offre de rejoindre le groupe de Joe Cocker puis celui de Chris Farlowe.

Il leur préfèrera les New Yardbirds, et retrouve donc Plant avec qui il avait déjà joué quelque temps plus tôt au sein du Band Of Joy.

En septembre 1968, le groupe répète quelque temps chez Jimmy Page, puis donne ses premiers concerts en Scandinavie, puis de retour à Londres donne ses derniers concerts en temps que New Yardbirds.

Un peu plus tôt, lors d'une discussion entre Page et Keith Moon, celui-ci annonça que lui et John Entwhistle pourraient quitter les Who et former leur propre groupe et que le nom du groupe serait probablement Lead Zeppelin.

Jimmy Page garda le nom en tête et décida de l'utiliser pour son propre groupe à une lettre près : le A de Lead Zeppelin (zeppelin plombé : allusion phallique) fut retiré pour des raisons de prononciations (lead se prononçant lèd pour le plomb et li'd pour premier).

Octobre 1968 : premières séances de studio.

Novembre : débuts live de Led Zeppelin à la Roundhouse à Londres.

Le groupe signe un contrat de cinq ans chez Atlantic.

Décembre : premiers concerts américains à Denver.

Le 17 Janvier 1969, sortie du premier album "Led Zeppelin" (#10 UK-#10 US) produit par Jimmy Page.

Good times bad times (Page-Jones-Bonham)

Babe I’m gonna leave you (trad.)

You shook me (Dixon)

Dazed and confused (Page)

Your time is gonna come (Page-Jones)

Black mountain side (Page)

Communication breakdown (Page-Jones-Bonham)

I can’t quit you baby (Dixon)

How many more times (Page-Jones-Bonham)

Si Robert Plant ne signe ici aucun titre, c’est uniquement pour des raisons contractuelles.

Le groupe signe ici un album très bluesy (les reprises de Willie Dixon de "You shook me" et "I can't quit you baby", le traditionnel "Babe I'm gonna leave you" et "How many more times" piqués sur le "How many more years" de Howlin' Wolf et "The Hunter").

Mais il se montre surtout particulièrement explosif sur des titres comme "Good times bad times" ou "Communication breakdown".

Une véritable révolution dans le petit monde du rock : le hard rock est né.

On retrouve également des traces du passé pop de Page et Jones sur "Your time is gonna come".

Quant à Page il s'offre un instrumental acoustique : "Black mountain side" rappelant le "White summer" des Yardbirds.

Le grand classique de l'album est bien sûr "Dazed and confused" avec son solo de guitare joué à l'archet, rôdé mille fois lors des derniers concerts des Yardbirds.

L'album enfonce le clou du blues boom anglais qui avait donné Free, le Jeff Beck Group ou Fleetwood Mac et montre le nouveau chemin à suivre.

Particularité : le groupe ne sortira aucun single, en Angleterre en tout cas, et tentera de limiter la sortie des singles aux USA.

Led Zeppelin ne s'écoute qu'en album ou en concert, telle est la ligne directrice du groupe et il faudra attendre les années 90 pour voir la sortie de compilations aussi stupides qu’inutiles.

Février 1969 : le groupe part en tournée américaine (en première partie d'Iron Butterfly à qui ils volent le show, puis de Vanilla Fudge), puis en mars retour en Angleterre.

Mars-avril : tournée Européenne.

Mai : retour aux States. 

Juin : tournée anglaise.

Juillet-Août : 3e tournée américaine, le groupe ne prend pas le temps de respirer et enregistre son deuxième album entre les concerts.

Septembre : fin des enregistrements et mixage de l'album

Octobre-novembre : 4e tournée américaine.

© Pascal Schlaefli


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