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Messieurs les Hommes de San-Antonio

Par Ogresse
Messieurs les Hommes de San-AntonioPourquoi, me direz-vous, lire San-Antonio alors qu’il existe tant de livres de qualité, raffinés et mémorables ? Et bien, alors que j’avais déjà un début de réponse, j’ai eu l’idée de poser la question au Grand Ogre (mon petit Papa chéri dans la vraie vie), fan et collectionneur de la série.
Voici donc ses cinq bonnes raisons de lire ou de relire les aventures de San-A:
- L’écriture, l’argot, la drôlerie des néologismes.
- Les histoires invraisemblables et surtout la façon dont elles sont racontées.
- Le côté Grand-Guignol.
- Les personnages croquignoles comme Bérurier, flic obèse et ‘rustique‘.
- La franche rigolade.
Tout en me répondant, il riait encore de certains gags, tel l’assaut à la ventouse d’un sous-marin par les services secrets français, c’est dire si d’en parler lui a fait plaisir !
Pour ma part, j’ai apprécié le style, l’humour, les chapitres courts et le pur moment de détente que m’a apporté Messieurs les Hommes (cuvée 1955).
C’est bien entendu à prendre au 5e degré.
Pensez donc, un agent secret beau, jeune, musclé, dynamique, qui fait l’amour comme un Dieu et vit toujours chez sa maman, c’est vraiment trop fort ! Mais si ledit bellâtre reussit à infiltrer la pègre parisienne et à se faire passer pour un Corse de Clermont-Ferrand prénommé Bernard, vous comprendrez qu’il n’y a absolument rien de sérieux dans ce polar qui d’ailleurs commence comme ça:
Au moment où je pousse la lourde du troquet à Fifi les Belles-Noix, il se fait un grand silence dans la taule et les truands qui stagnent là me défriment d’un œil extrêmement peu cordial.
Faut dire que chez Fifi, la clientèle est triée sur le volet. Messieurs les Hommes qui s’abreuvent ici ont tous un casier long comme la voie du Transsiberien et leur curriculum ferait peur à un gorille. Fifi, sachez-le, c’est un drole de numéro.
Le genre Cavalière Elsa, croisée femme à barbe et améliorée pétroleuse, vous voyez le portrait ? Elle est grande comme le chef des gardes royaux de Buckingham avec des épaules de lutteur forain, un cou de taureau, une grande gueule de marchande de poissecailles; une moustache de cantonnier auvergnat; des mirettes de lionne en rut et des paluches de catcheuse. Elle a déjà refusé vingt contrats de Barnum qui voulait la présenter dans un numéro de boxeuse-kangourou lorsqu’elle vivait aux Etats.
La note de L’Ogresse:
Messieurs les Hommes de San-Antonio
Lu dans le cadre du Défi Frédéric Dard 2010.
Messieurs les Hommes de San-Antonio

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