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Le Floch roi de l'Ironman Malaisie : ses réactions

Publié le 24 février 2007 par Pascal Boutreau

Voilà un samedi qui commence fort ! Dans la nuit pour nous en France, Xavier Le Floch a en effet remporté l'Ironman de Malaisie (3,8 km de natation, 180 km de vélo, 42,195 km à pied). Il l'emporte en 8 h 43'52'' avec notamment un très bon 3 h 6' sur le marathon. Outre le fait de gagner sa qualif pour Hawaii en octobre prochain, Xav' touche enfin le fruit de toute son abnégation. Toujours discret, modeste à l'excès, Xav est un mec qui a pas mal galéré ces dernières années (je vous ai remis en dessous un petit post que j'avais publié sur mon ancien blog). En 2003, il faillit même périr dans un crash d'avion, ne réussissant à s'extraire de la carlingue en feu qu'au dernier moment.

Il est aussi le plus régulier sur la distance Ironman (avec Patrick Vernay). Alors cette victoire me fait particulièrement plaisir. Un petit exemple pour vous montrer toute la grandeur du bonhomme...

J'ai pu le joindre quelques minutes après son arrivée pour le féliciter et pour récupérer quelques déclas au cas où j'aurais de la place dans le journal. On discute, il me raconte sa course, son soulagment et, à la fin, il me dit : "Et toi ? tu prépares quoi ? " Le mec vient de gagner un Ironman, il fait partie des meilleurs triathlètes de la planète et il pense à me demander à moi, grand tocard, mon programme avant de me proposer tout de suite ses conseils sur l'Ironman de Nouvelle-Zélande, mon objectif pour 2008. Perso, un tel altruisme me laisse sur le cul... Bravo mille fois Monsieur Xav !

Ses réactions juste après l'arrivée

"Il était temps. Je me demandais si j'en gagnerais un un jour. C'est vraiment un gros truc. La natation s'est bien passée. Je préfère toujours quand c'est sans combinaison, comme à Hawaii. Ensuite sur le vélo, je suis vite revenu sur la tête et on a roulé à 4 ou 5 devant avec Colucci, Dean, Bayliss et Johns. J'étais vraiment bien et j'ai presque toujours mené. Ces derniers temps, j'ai changé de vélo et de position et ça va vraiment bien. Et puis j'ai sorti un bon marathon pour aller chercher cette victoire. ça fait drôle. A la fin, je ne savais pas trop les écarts donc j'ai toujours maintenu la pression . En plus, ce n'est pas dans ma personnalité d'être trop sûr de moi. Il n'y a que sur le dernier kilomètre que j'ai pu savourer pleinement.

Je concrétise enfin. Dans une carrière de long, il faut avoir gagné un jour un Ironman. Il me manquait une grosse victoire. C'est fait. Mais je ne compte pas m'arrêter là. C'est juste une bonne chose de faite.

Je vais maintenant couper un peu avant de reprendre une préparation pour Vendôme fin mai qui sera sélectif pour le Championnat du monde de Lorient en juillet. J'ai de toute façon les acquis de cette préparation pour la Malaisie. Cette prépa, je l'avais entamée mi-décembre après avoir coupé après les Mondiaux où je n'avais pas été bien. J'ai ensuite fait 5 semaines à 30-32 heures... ça m'a suffit. Maintenant, je me tate aussi pour faire Embrun. Tout le monde dit que c'est impossible de faire Embrun et Hawaii au maximum. Je ne sais pas trop. Sans doute. Mais Embrun est une belle course... et il faut bien vivre...."

Voilà ce que j'écrivais il y a un ou deux ans sur Xavier....

Son histoire et son parcours sortent de l'ordinaire. Tout sauf un long fleuve tranquille... Je vous propose un petit portrait de lui.
Les années galère
« Je vivais avec 2 000 francs par mois et quelques primes. Si j'y ajoutais mon contrat de club, j'arrivais à peine à 40 000 francs de revenus annuels. L'hiver 2002-03, j'ai même failli tout arrêter. J'allais avoir 30 ans, je n'avais jamais cotisé, j'étais encore obligé d'habiter chez mes parents. Mais mes amis et mes proches m'ont encouragé à aller au bout de l'histoire. »
Sa troisième place des Mondiaux longue distance 2003
« Cette course m'a apporté une grande bouffée d'oxygène. J'ai alors pensé que j'allais m'en sortir, qu'en fin d'année j'allais bénéficier de nouveaux contrats. Et puis l'accident est arrivé. »
L'accident
22 juin 2003, 23 h 54. Le vol Air France AF 5672 en provenance de Nantes s'apprête à atterrir à Brest. Dans l'après-midi, Xavier Le Floch a pris la dixième place du Grand Prix de triathlon de Marseille. Plus que quelques minutes à patienter et il sera de retour chez lui, à Gourin (Morbihan). Soudain, le pilote remet les gaz. Trop tard. L'avion s'écrase. Le pilote est tué. Le feu gagne, la fumée envahit l'habitacle. Xavier Le Floch, en apnée depuis plusieurs secondes, s'extrait in extremis de la carcasse. Sain et sauf, ou presque. Les examens complémentaires diagnostiquent une fracture et un tassement de la vertèbre L1 (lombaire).
« Dans un premier temps, quand on voit l'avion qui crame dans son dos, on se dit qu'on est chanceux. Qu'on est vivant, alors le reste, on s'en fout. Aux urgences de Carhaix, on m'a dit “Monsieur Le Floch, le sport c'est terminé pour vous”.C'est terrible d'entendre ça après avoir déjà subi le choc psychologique de l'accident. J'ai d'ailleurs envoyé le médecin sur les roses. En août, j'ai pris un énorme coup au moral. J'avais des crises d'angoisse et j'ai vécu des moments très durs. Je disais même à mes parents que j'aurais mieux fait de crever. Heureusement, les sportifs ont une mentalité à part. Nous sommes des battants. J'avais besoin d'un objectif sportif pour effacer le souvenir du crash. Hawaii m'offrait l'opportunité de boucler la boucle. Mais il fallait reprendre l'avion. Rien que d'y penser, j'avais les mains trempées. C'était devenu une hantise. Plus on se rapprochait du vol, plus j'étais épouvantable avec tout le monde. J'avais tellement peur. »
Les leçons
« J'ai retiré beaucoup de bonnes choses de toutes ces épreuves (Xav fut aussi opéré du coeur en 1996 pour des problèmes de tachycardie). Elles m'ont rendu plus fort. Le sport m'a toujours aidé à me relever. Je me sers de l'accident pour avancer encore plus. À Hawaii, dans les moments difficiles, je me disais même ''tu as de la chance d'avoir mal, alors ferme-la, et cours.'' »
Hawaii
« Tous les meilleurs sont là. C'est la course mythique, l'endroit où est né le triathlon. Une semaine avant la course, toute la ville vit au rythme du triathlon. Il n'y a pratiquement plus que des triathlètes sur l'île. Celui qui gagne ici peut être considéré comme le meilleur. Il n'y a même pas photo avec d'autres courses. Je m'entraîne tous les jours pour la gagner un jour mais je garde la tête sur les épaules. Si un jour je réussis à entrer dans le Top 3 ou le Top 5 ce sera déjà exceptionnel. C'est une course où il faut prendre des risques. ça passe ou ça casse. Et puis il faut aussi un peu de chance. Personnellement, j'ai beaucoup travaillé le vélo pour pouvoir attaquer le marathon aux alentours de la 20e place et non plus entre 30 et 35e comme avant, pour pouvoir ensuite reprendre pas mal de monde sur le marathon."
Pour (presque) tout savoir :
. Xavier est né le 11 avril 1974 à Gourin (Morbihan)
. Licencié au club d'Aix
. Il a été médaillé de bronze des Mondiaux longue distance à deux reprises (2003 et 2005) et champion du monde par équipes (2005)
. A Hawaii, il a pris la 14e place en 2003 et 2004
. Site internet de http://lefloch.xavier.free.fr/

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Un grand bravo à Isabelle Stoehr, victorieuse de l'Open de Toronto il y a quelques jours. Redescendue au 21e rang mondial après avoir occupé le 12e, Isa commence à récolter les fruits de tout son travail des derniers mois. Une blessure à un pied avait retardé cette récolte. La machine semble être relancée.

Ce week-end, la miss dispute le plus gros tournoi international féminin organisé en France, le WISPA des Pyramides à Port-Marly, dans les Yvelines. Dans ce très joli complexe, Isa sera tête de série n°1. L'occasion pourquoi pas d'engranger un deuxième succès consécutif... Ce vendredi, sous mes yeux ébahis, Isa s'est facilement débarassé d'une Egyptienne. Elle affrontera ce samedi en demi-finale, la jeune Camille Serme, pour une revanche de la dernière finale du Championnat de France.

Comme d'habitude, tous les renseignements sur www.sitesquash.com

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Bon je suis obligé de vous en parler sinon Delphine va me tuer. Rendez-vous le samedi 10 mars au Creps de Châtenay-Malabry pour une rencontre de hockey-sur-gazon au féminin entre les Françaises et les Irlandaises. Les Blue Belles girls reviendront d'un stage de préparation à Madrid avec pour but final, le tournoi de qualification aux Jeux olympiques, dans un an.

La mission sera compliquée mais l'an dernier, les BleuEs ont prouvé que ça pouvait le faire....

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Pffff moi quand je serai grand, je serai Jack Bauer. Trop trop fort ! Jusqu'il y a deux mois, j'avais échappé au phénomène de la série 24 heures. N'étant jamais tombé dessus, je savais à peine de quoi ça parlait. Mais depuis trois mois, ma vie a changé... (bon ok, j'exagère un peu....). Plus question de manquer une diffusion de cette série. Le jeudi soir c'est sacré. Et si je ne suis pas là comme hier soir, le magnétoscope tourne.

Jack Bauer est mon héros. Mais bon pas vraiment de tout repos sa petite vie... En 24 heures, il a quand même dû déjouer un complot terroriste, compromettre le Président des Etats-Unis avec en plus tout plein de gens à sauver... Et le pire, c'est qu'après tout ça, le bon Jack croyait en avoir fini... Et pan, des méchants Chinois le kidnappent.... Alalala vivement la saison 7 !

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Opération Ironman de Taupo

Jeudi

Course à pied : 1 h (allure footing)

Vendredi

Course à pied : 1 h 45'

Est-ce l'effet d'un sympathique passage au McDo d'Issy, mais j'avais des jambes de feu ce vendredi midi pour une séance en forêt de Meudon avec notamment la côte des Gardes au programme... Accélérations, sprints dans les bosses, il y a longtemps que je n'avais pas ressenti de telles sensations... Qu'est-ce que ça fait du bien.... Merci le McDo... Simply the best...


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