Magazine Enfants

Quand il s’agit d’école, je préfère le maximum

Publié le 13 décembre 2007 par Jarousseau
Avant d’évoquer un « service minimum » les jours de grève dans les écoles, il me semblerait plus urgent de prendre à bras le corps la question de l’échec scolaire, des moyens de l’école, de l’orientation des élèves, du nombre d’élèves par classes, des enseignants et de leur formation, etc. « Service minimum », l’expression est d’ailleurs déplorable.
Eric Ferrand, Adjoint (MRC) de Bertrand Delanoë chargé de la vie scolaire a publié hier un communqiué de presse dans lequel il exprime à juste titre son opposition, à l'annonce de Xavier Darcos sur l'instauration d'un service minimum en cas de grève dans les écoles, assuré par les collectivités locales. Je sais pertinemment que vous êtes nombreux à ne pas partagée cette position. Mais, il y a des principes sur lesquels, nous ne pouvons transiger.
"Les jours de grève dans l’Education Nationale, le Ministre Darcos souhaite financer la "garde des élèves" par les communes grâce aux retenues sur salaires des personnels grévistes. Cette mesure sonne comme une provocation. Elle a pour objectif, une fois encore, d’opposer les français les uns contre les autres. Elle manifeste un égal mépris envers les enseignants et les personnels des collectivités et vise à la fois à minimiser la portée des mouvements sociaux et exonérer le gouvernement de ses responsabilités.
Faut-il rappeler que le droit de grève est un droit garanti par la Constitution qui n’accorde aux collectivités aucune prérogative de briseurs de grèves ? Les collectivités locales construisent des politiques éducatives périscolaires et n’ont aucunement vocation à se substituer aux enseignants pour la sauvegarde du service public de l’Education.
Plutôt que de tenter de casser le droit de grève dans l’éducation nationale, le gouvernement serait mieux inspiré de consacrer son temps et son énergie à lui donner les moyens de fonctionner correctement. Cette politique, qui conçoit l’élève et sa famille d’abord comme des consommateurs, et non plus comme des citoyens, travaille, comme avec la suppression de la carte scolaire, à la déconstruction de notre système éducatif.

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