Paranormal Activity premier du nom, c’était l’archétype du film qui buzz, qui galvaudait quelques rumeurs bien préparées par les conseillers en marketing du film et c’était, au final, la daube horreur de l’année 2009, aussi monstrueuse que le monstre dont elle contait l’histoire. Au point qu’on sortait du cinéma en se disant « on s’est bien fait ni*** par le marketing » après une avant-première qu’on attendait, naïf que nous étions, comme si nous allions voir un vrai film d’horreur, du même accabit qu’un REC espagnol pouvait l’être. Ce dernier avait parfaitement mérité le ramdam qui l’avait entouré en 2007.
Reprenant les vielles ficelles déjà usées de Blair Witch (caméra à la main sautante), d’histoire de contamination caméra au point (REC) doublée d’une bande-annonce partageant les réactions horrifiées des spectateurs grâce une caméra infra-rouge (REC), Paranormal Activity n’avait de nom que le « anormal » : anormal qu’une tel sous-navet sorte en salle, car jamais un film n’aura autant profité d’une machine marketing américaine très bien rodée sachant faire dire à un film ce qu’il n’est pas. Lorsqu’un Spiderman 3 sort, que son budget avoisine les 400 millions de dollars et que 120 millions sont alloués à la publicité dans le monde entier, on sait à quel film s’attendre, les magazines s’étant penché depuis longtemps sur le film, son histoire et son objectif, qui reste du pur divertissement américain. Mais quand un buzz tourne autour d’un film « spécial » et peu « mainstream » dont on n’a aucune idée de par qui cela a été fait, si les rumeurs sont vraies ou fausses et jusqu’où les critiques sont véridiques, on est dans le flou. Et c’est là que la publicité fait son travail. Et nous entube, le niveau du film étant paradoxalement à l’opposé de son succès.
Et le pire, « c’est que quand on croit que c’est fini, et bien ça recommence » :
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