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Shrek retrouvé

Par Borokoff

A propos de Shrek 4, il était une fin de Mike Mitchell 4 out of 5 stars

Shrek retrouvé

Shrek, l’ancienne gloire nationale, le héros qui mata autrefois un dragon et sauva une princesse n’est plus que l’ombre de lui-même. En pleine dépression, l’ogre vert erre comme une âme en peine.  Ce n’est plus ce géant qui impressionnait les foules mais une « gentille » attraction touristique. Jusqu’au jour où l’ignoble Traccasin lui propose un contrat aussi alléchant que maléfique : retourner dans le passé pour revivre une journée du bon vieux temps. Mais Shrek atterrit dans un temps où il n’était même pas encore né !…

Shrek 4, il était une fin repose sur un habile scénario à la limite de l’absurde. Par une ficelle du fantastique, il projette Shrek dans un univers peuplé de sorcières et de créatures malfaisantes. Un monde dans lequel l’ogre vert se retrouve coincé et qui risque de le voir disparaître à tout jamais s’il n’embrasse pas une certaine Fiona, chef de la résistance ogresse qui lutte contre le tyran Tracassin.

Le dernier opus des aventures de Skrek est peut-être (et étonnamment) le meilleur, même si on se souvient du premier. En tout cas, il est très réussi. Mené tambour battant voire sur un rythme infernal, Shrek 4, il était une fin brille par son inventivité et ses trouvailles visuelles. Une profusion dans laquelle les citations et les références cinématographiques sont innombrables, de Le chat botté à Pinocchio en passant par Un jour sans fin avec Bill Murray, La princesse et la grenouille ou encore le dernier Alice au pays des merveilles de Burton. On sent très vite que Shrek 4, il était une fin est inspiré et le plaisir de ses créateurs manifeste.

L’humour et les répliques délirantes de l’âne (déchainé Eddy Murphy) permettent à la sauce de Shrek 4, il était une fin de prendre. Mais contrairement à une certaine appréhension (mais la crainte n’était-elle pas légitime ?), les créateurs de l’ogre vert ont eu la bonne idée de ne pas en faire trop dans la farce. Et de ne pas tomber dans la caricature. Même si Tracassin et l’âne ont un côté exubérant voire excentrique, Shrek 4, il était une fin évite la lourdeur et trouve son unité dans un dosage subtil entre ses sources d’inspiration (le conte de Grimm Le Joueur de flûte de Hamelin est revisité façon break-dance, si, si), son humour et l’enjeu de son intrigue. Car Shrek, en voulant sauver sa peau, va aussi « retomber » amoureux de Fiona.

Le rythme est soutenu jusqu’au bout. Le scénario, dans son foisonnement visuel, réserve assez de péripéties pour que l’on ne s’ennuie jamais.

Là où Shrek 4, il était une fin aurait pu devenir caricatural, tourner au grotesque et ne s’adresser qu’à des enfants, il n’en est rien. Il a une limite dans la vulgarité de ses blagues. Une force qui lui permet d’éviter une certaine forme de régression ou de puérilité. Un piège que n’avait pas su éviter le dernier Besson par exemple…

www.youtube.com/watch?v=UZ7-oTIF378


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