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Critique en avant-première : Predators

Par Jango

Critique en avant-première : Predators (par Jango)

Synopsis :

Une escouade de commandos doit faire face à une mystérieuse race de monstres hostiles...
Critique en avant-première : Predators (par Jango)Critique en avant-première : Predators (par Jango)Critique en avant-première : Predators (par Jango)

Critique :
Attention attention. Lorsque l’on touche à Predator, les nostalgiques du premier film comme moi sortent les dents. Il faut dire que mis à part le chef d’œuvre de Mc Tiernan, ce qui a pu exister depuis en exploitant le monstre s’est avéré au mieux moyen (Predator 2), au pire honteux (Aliens VS Predator Requiem)
Alors forcément, lorsqu’au début de ce reboot le nom de Robert Rodriguez a été évoqué on ne pouvait que s'en réjouir (le bonhomme n’ayant plus grand-chose à prouver dans le genre bien vénère). Sauf que ne vous y trompez pas, malgré le fait que ce soit Rodriguez qui se soit occupé de la promo (à tel point que l’on pouvait croire qu’il réalisait) c’est bien Nimrod Attal qui s’est tenu derrière la caméra.
Rodriguez le disait lui-même, il n’existe qu’un film Predator. L’annonce avait de quoi faire saliver et fantasmer les fans de Dutch & cie qui y voyaient à travers cette déclaration un homme qui « avait enfin compris ». Mais malgré la meilleure volonté du monde et une déclaration d’amour sincère à Predator, cet épisode qui d’un point de vue chronologique vient se placer juste derrière le film de 1987, arrive simplement à délivrer 1h40 d’action plaisante mais sans que l’on ne vibre véritablement devant le spectacle.

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Tout démarre pourtant de la meilleure façon. Une entrée brutale, un générique brut de décoffrage, une jungle et la musique d’Alan Silvestry reprise et modernisée (pour un résultat très réussi). La sensation d’être en terrain connu procurera un plaisir immédiat même si le charisme de Dutch nous manquera dès les premières minutes. L’entrée en la matière de Predators est donc une succession de promesses toutes plus réjouissantes les unes que les autres sauf que…malheureusement, aucune ne sera véritablement tenue.
La volonté de respecter les codes du succès du premier film est bien présente. On reste sur un scénario ultra basique (des mercenaires pris en chasse par un trio de Predators) mais la force, la nervosité et la bestialité ne sont plus là. Si Predators offre de nombreux passages de combats et affiche plusieurs litres de sang, on ne retrouvera jamais, à notre grande tristesse, la tension qui maltraitait nos nerfs en 1987. Pire, passé le formidable démarrage, Predators patine. Manque de rythme, manque de charisme, manque de catchline… Le personnage qui offrait le meilleur potentiel à savoir Danny Trejo disparait bien vite laissant ses partenaires seuls maîtres à bord. Si Adrien Brody demeure plutôt convainquant sans son rôle de guerrier solitaire, la volonté de le faire porter le même costume que Dutch tombe rapidement à l’eau…était-ce bien nécessaire de marcher à ce point sur le chemin de l’hommage quitte à oublier de donner au film sa propre identité ?
Critique en avant-première : Predators (par Jango)
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L’hommage à Predator ne peut évidemment qu’être salué mais la manière un peu trop pachydermique de le faire saura trouver ses limites dans un final à deux doigts d'être ridicule.
Aidé par des effets spéciaux aboutis, le film se consomme tel un divertissement bourrin de bonne qualité. Le plaisir sera bel et bien présent et il est évident que Predators se hisse sans mal bien au dessus des purges sorties récemment. Mais au regard de ce que l’on attendait, de ce que l’on nous promettait, la déception pourra venir pointer le bout de son nez.
A bien y réfléchir, la raison semble évidente : Peut-on détrôner ou rivaliser avec un chef d’œuvre absolu du film d’action ? Au mieux nous aurons une copie aux apparences similaires mais plus faible dans le fond. Et c’est exactement ce qu'est Predators, une pâle copie de l’original mais qui, remis dans le contexte, a au moins le mérite de ne pas trahir cette oeuvre magistrale. Et ça, c’est déjà pas mal !

Sortie officielle française : 14 juillet 2010
 


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