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Eric Woerth

Publié le 07 juillet 2010 par Christophefaurie
Depuis quelques temps la radio ne parle plus que d’Eric Woerth et de Madame Bettencourt. Qu’en penser ? Me dis-je.
La manœuvre est habile. Le gouvernement semblait en passe de réussir à faire accepter la réforme des retraites, maintenant l’exécutif pourrait être paralysé. D’autant plus que je soupçonne que cette tactique peut être utilisée contre tout homme politique, et même contre tout Français. Car nous sommes un peuple du système D, de petites entorses à la rigueur…
Donc si elle réussit cela signifie que les affaires succèderont aux affaires et le pays sera ingouvernable. Retour de la 3ème République. Nos politiques auront démontré qu'ils trichent avec le fonctionnement, bon ou mauvais, que s’est donné la démocratie française, qu’ils mettent leur médiocrité au dessus de l’intérêt collectif. Navrant.

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LES COMMENTAIRES (1)

Par gowitt
posté le 09 juillet à 00:02
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Madame T. est en panique titre Mediapart. Quelle dérision. Imaginez une femme ordinaire prise dans une tourmente dont les enjeux déchaînent les haines des chiens du pouvoir. Imaginez les pressions, voire les menaces qu’elle a du recevoir. Imaginez le jeu féroce de ces fauves se sentant menacés. Un Woerth aux abois est sans doute comparable à un chacal inquiet dans sa meute de charognards. Le roi est inquiété de surcroît. Il se serait lui aussi nourri d’une viande caviardée au-delà de l’acceptable, même pour cette engeance ? Les monstres sont lâchés dans une tragédie pitoyable où la bêtise rivalisera avec le mensonge et la brutalité. On voudrait faire jouer un rôle à madame T., habituée aux ambiances feutrées de la fortune et aux livres de compte austères et rassurants. Quelle dérision. Qui s’étonnera des peurs de Madame T. ? Madame T. est sans doute une ménagère rigoureuse et une employée modèle. Elle a toujours accompli sa tâche avec l’application de celle qui fait son devoir. Madame T. s’est-elle un jour interrogée sur les conséquences morales, politiques et financières de ses actes quotidiens ? Les manipulations occultes de centaines de mois de salaires de SMICards ne l’avaient jamais interrogée. Madame T. aujourd’hui présentée comme un témoin vertueux, était hier encore une porte valise de transactions financières véreuses. Si vous parliez avec Madame T., je gage qu’elle vous dirait « Je n’ai fait que mon devoir », vous savez comme lors des procès de Nuremberg quand les juges sommaient les tortionnaires des camps de la mort de rendre des comptes. Il s’agit bien de cela, « Je ne savais pas. Je n’ai fait qu’exécuter des ordres. Je ne suis pas coupable (juste responsable ?). Si je ne l’avais pas fait un autre l’aurait fait ». Cette litanie d’explications écœurantes qui traduit dans la peur, le reflexe du cerveau reptilien, la fuite et la soumission à l’autorité. Ne devrait-on pas plutôt invoqué la force, la menace et la brutalité d’un pouvoir aux dérives fascisantes ? Madame T. n’aura été que l’élément d’un jeu qui la dépasse, elle aura été le rouage zélé d’une machinerie infernale qui s’est mise à dérailler. Madame T. coupable et victime. Pendant ce temps là, le ballon rond divertit les esprits fatigués de ces misérables règlements de compte. Le peuple souffre, le peuple est éreinté, le peuple s’abrutit. Il s’abrutit parce que le peuple pense qu’il est une somme d’unités, incapable de changer le monde, sous la botte de ces fous de pouvoir et d’argent. Madame T. doit être de ce peuple, elle n’avait pas acquis tous les codes de ces fous sanguinaires, elle mesure maintenant l’épicentre de la violence où elle se trouve. Elle est assaillie de terreurs devant ces monstres stupides et déshumanisés. La loi des hommes ne règne plus dans ce carnage. Ces monstres montrant leurs crocs, prêts à se déchirer entre clans, ne sont en réalité que des monstres de papiers. La Boëtie disait : « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genou ». Il est temps de se mettre debout, et nous verrons fuir ces terreurs , que nous croyions terribles, comme des bêtes stupides et craintives. Il s’agit désormais de survie collective face à ces petits guignols. Ne soyons plus les victimes de nos peurs, le pouvoir : c’est nous. Relisez le « mythe de la caverne ». Ecrivez, votez, syndiquez-vous, hurlez votre colère, prenez le pouvoir où vous pouvez, associez vous.

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