Est-ce vrai, vrai de vrai, ce que je vois ?
Est-ce possible ? Efficace. Rassurant.
N'est-ce donc pas, encore une fois, qu'illusion, fantôme de mémoire, un trouble, une imagination.
Je tâtonne du bout des doigts, je cherche à effleurer le mirage, mais rien ne vient presser mes phalanges, rien ne meurt non plus, tout reste en place.
Comme un miroir. Un miroir de pensée immobile.
Est-ce vrai, ce que je ressens ?
Est-elle réelle cette indifférence ?
Est-ce mon double que je contemple sans frémir ? Ou la prescience qu'une autre vie se déroule, au-delà d'ici, juste en face. Derrière ce que je vois.
© Les écrits d'Antigone - 2010
Encore un petit morceau du travail effectué lors de l'atelier d'écriture déroulé le premier week-end de juin. Il s'agissait cette fois-ci de partir simplement de la phrase en italique. Nous avions peu de temps. Ces petits textes sont en fait des sortes d'échauffement avant des moments d'écriture plus conséquents.