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Préavis de mort en temps de guerre estivale

Publié le 09 juillet 2010 par Oli

Voilà quelques temps que je n'avais pas exploité mon clavier pour réaliser un article. Il faut dire qu'entre ma quête au logement à Paris (projet malheureusement reporté à l'année prochaine au même titre que la formation au métier de libraire à cause d'un très mauvais concours de circonstance) et mes visionnages continus des épisodes de Lost pour découvrir la fin de la série avant qu'elle ne me soit révélée (croyez moi, lorsque vos amis entreprennent de ne parler que de ca durant une soirée uniquement pour vous emmerder, c'est difficile) je n'ai pas trouvé la force de faire usage de mes dix doigts pour partager mes coups de cœur du moment.

Mais je vais y remédier de ce pas avec le film d'animation qu'est Summer Wars et un aperçu rapide sur excellent manga nommé Ikigami : Préavis de mort.

http://fukkatsu.free.fr/upload/swars_top0709.jpg

Présentation :

Les nombreuses critiques ne tarissant pas d'éloges sur le cinquième long métrage d'animation du réalisateur japonais Mamoru Hosada (La traversée du temps, One piece - film 6) sorti le 9 juin dernier ont finalement eu raison de moi. Une preuve que je suis faible et facilement influençable car à mes yeux, la bande annonce augurait un anime sympathique mais pas plus séduisant que ça. Aussi, je ne me pressais pas vraiment pour acheter une place de cinéma d'autant plus que la distribution est assez foireuse car le film n'est projeté que dans une quarantaine de salles. C'est en parcourant des blogs tels que http://www.unsushidansmonlit.com, http://fannybens.blogspot.com ou en regardant des podcasts proposés par  http://www.nowatch.tv/ (Geek Inc, Scuds et Tonight on Mars, en particulier) que j'ai rapidement basculé du coté obscur...

Et honnêtement je ne regrette pas cette volte-face. Navrée, Yoda...

Résumé : L'histoire de Summer Wars prend place dans un monde où un réseau social nommé Oz tient une place énorme au sein de la société. Ce dernier ne se contente pas d'être un simple moyen de communication, car il permet à tout un chacun de contrôler tous les éléments de sa vie en proposant des services aussi bien administratifs (règlements de factures d'eau, consultation de comptes bancaires, etc...), commerciaux, politiques, et j'en passe via la télévision, les téléphones et internet sous peu que l'on y possède un compte. Tout, je dis bien tout repose sur la pérennité d'Oz qui jouit d'un système de sécurité hors pair. Kenji Koiso, un lycéen de 17 ans féru de mathématiques s'occupe du système de maintenance de cette plate-forme communautaire durant ses vacances avec un ami jusqu'au jour ou la belle Natsuki Jinnouchi frappe à leur porte à la recherche d'un volontaire pour l'accompagner voir sa grand mère à la campagne. Faisant ni une ni deux ...Kenji accepte la proposition parce qu'il est très généreux et est du genre à aider son prochain (et surtout parce que ses hormones le travaillent du haut de son presque cinquième de siècle). C'est une fois sur place qu'il fait connaissance avec l'entièreté de la famille de Natsuki, réunie pour célébrer les 92 printemps de grand maman et découvre ce qui a motivé la fille la plus populaire du lycée à faire appel à lui. Cette dernière étant consciente que la vie commence à quitter sa nonagénaire de mamie a décidé de tenir sa promesse consistant à lui présenter son fiancé avant sa mort. Soit, l'intéressé consent à jouer le jeu pour les mêmes raisons évoquées plus haut. Ce petit séjour champêtre se profile bien jusqu'au moment ou notre mathématicien résout un calcul réceptionné sur son portable qui engendrera le piratage de son compte sur Oz. Un détail plutôt fâcheux dans la mesure ou le fautif (une intelligence artificielle appelée Love Machine) décide alors de semer une méchante pagaille qui aura de graves répercussions sur le monde réel (trafic perturbé, moyens de communications altérés, etc...) et pour lesquelles Kenji sera tenu pour responsable. S'en suit une lutte collective contre la propagation de tous ces désagréments qui iront même jusqu'à compromettre la survie d'une partie de nos protagonistes (et oui, rien que ça).

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Mon avis :

J'ai beaucoup apprécié ce film aux aspect totalement opposables.

On alterne durant une majeure partie de ce dernier entre les ambiances traditionnelles propres à la vie de famille japonaise classique et celle véhiculée par l'influence technologique du virtuel pour clore sur un final conciliant, d'une certaine façon, les deux et le résultat est impressionnant.

Cela est également valable sur le plan visuel puisqu'on passe aisément des décors simples mais conviviaux présents dans la maison des Jinnouchi à ceux adorablement futuristes et colorés d'Oz.

Petit bémol, les personnages principaux collent un peu aux standards des animes japonais (on dit bonjour au cliché du type peu confiant amoureux de la plus jolie fille du lycée) et l'évolution de leurs rapports est conséquemment prévisible et mièvre mais le long métrage comporte tout un panel de personnages secondaires assez charismatiques et attachants pour constituer un contrepoids. Je pense notamment aux divers clins d'œil que ces derniers font à la culture japonaise en glissant, par exemple, une réplique du film Les sept Samouraïs au beau milieu d'une leçon de vie ou en mentionnant les Morning Musume, un girls-band particulièrement connu au pays du soleil levant.

Bref, on rit, on pleure du coté des plus émotifs et on est en proie à l'excitation lors des diverses manifestations de l'intelligence artificielle à la propension dévastatrice un peu trop prononcée : soit un tiercé émotionnel gagnant parsemé d'une musique tantôt entraînante, tantôt émouvante.

Voilà les raisons pour lesquelles vous devriez, vous aussi, aimer Summer Wars ...à condition de laisser son cynisme en suspens durant 01h54, ce qui est franchement jouable.

http://mondomix.com/blogs/media/image/image/ikigami.jpg

Présentation :

Ikigami : Préavis de mort est une série de mangas crées en 2005 par Motorô Mase auxquels je viens seulement de me mettre, mais que je trouve déjà tout bonnement géniaux car leur intrigue est à la fois originale, prenante et que l'auteur a réalisé un véritable travail d'écriture pour ces derniers. Ainsi, on perçoit que les échanges ne sont pas uniquement présents pour "meubler" les bulles comme c'est le cas dans certains mangas misant davantage sur le rendu graphique qu'autre chose.

Il est encore trop tôt pour me prononcer quant à l'intégralité de la série ...simplement parce que celle ci est toujours en cours de production, que je viens seulement de terminer un tome sur les sept parus à ce jour en France et aussi que je n'ai pas vu le film (je crains décidément les spoilers plus que tout, ces derniers temps). Cela dit, je ne pense pas être déçue par le travail de Motorô Mase après avoir parcouru un premier volume de ce thriller d'anticipation si prometteur.

Résumé :

Bienvenue dans un Japon où le gouvernement est particulièrement soucieux quant aux valeurs de vie de ses citoyens au point d'injecter dans l'organisme des tous les enfants faisant leur entrée à l'école, chaque année, un vaccin pour le moins singulier.

Si ce dernier est inoffensif pour 999 de ces 1000 jeunes écoliers ...il est mortel pour celui qui a eu la malchance de tomber sur l'unique seringue du lot contenant une nano-capsule qui explosera entre sa 18e et sa 25e année, provoquant sa mort immédiate. Cette procédure ayant pour objectif de préserver la prospérité nationale possède quelques règles que des fonctionnaires sont chargés d'appliquer auprès des individus porteurs de la micro-capsule. 

Fujimoto est l'un d'entre eux et son travail consiste ni plus, ni moins, à délivrer un préavis de mort 24h avant le décès des personnes condamnées depuis leur enfance, pour les tenir informés de leur situation. Une profession absolument réjouissante sur laquelle il commencera à émettre de nombreux doutes au cours du temps, d'autant plus que le comportement des personnes conscientes qu'il ne leur reste plus qu'une journée à vivre peut s'avérer surprenant et pas forcément dans le bon sens du terme...

Oli ...nouvelle groupie de Motorô Mase qui va probablement s'en aller quérir les autres tomes d'Ikigami dans la journée.

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