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FEQ 2010 : Holy Fuck à l’Impérial

Publié le 09 juillet 2010 par Epicure

Holy Fuck

Holy Fuck a ouvert les hostilités du FEQ 2010 en maître hier soir à l’Impérial. Le quatuor de Toronto a livré une performance intense, puissante, qui a su combler les mélomanes tout en bottant des culs sur le plancher de danse.

Holy Fuck n’a pas fait de cas de la foule décevante (salle remplie au 2/3, balcon fermé) et s’est donné à fond. J’ai bien aimé la disposition des instruments sur scène, qui favorisait la proximité entre les membres du groupe et faisait écho à cette musique tricotée serrée. On voit que les gars adorent jouer de la musique. En fait, ils trippaient tellement entre eux qu’après 4 ou 5 tounes je me suis demandé s’ils avaient catché qu’il y avait des gens devant eux qui les regardaient. Note à eux-même : améliorer la communication artiste-audience. On demande pas Bono, juste quelques regards et un bonsoir - ça va - ça fait plaisir d’être ici.

Heureusement, la musique est tellement bonne qu’on a vite pardonné à HF son antisocialisme. La soupe rock / big beat / néo-psychédélique structurée en crescendo sur la plupart des pièces (toutes instrumentales) donnait souvent lieu à des moments exaltants. Voir les claviéristes bidouilleurs Brian Borcherdt et Graham Walsh se démener avec un arsenal de gadgets - multiples claviers, jouets et un synchroniseur de film 35mm (!) - pour produire tous les sons du 32e siècle qui poivrent la musique d’Holy Fuck valait pleinement le macaron. Chaque interruption donnait lieu à un changement de patente et à un nouveau branchement. Je regardais tous ces fils et ces raccordements et je me suis soudainement senti un peu gêné d’avoir tant sacré l’an dernier en tentant de raccorder ma télé, mon DVD et le décodeur…

Bref, Holy Fuck a livré exactement la performance que j’attendais. Je ne pouvais espérer mieux en guise de coup d’envoi!

Un mot sur les Naive New Beaters, trio hip-hop / électro / rock franco-américain qui s’est très bien acquitté de sa tâche de réchauffeur de salle. Le maître de cérémonie, David Boring, m’a régulièrement fait sourire avec ses mouvements de danse ridicules et son humour pince-sans-rire. Musicalement on a rapidement fait le tour mais les grooves y étaient et la foule a semblé beaucoup apprécié.

Ce soir

Métal pompeux ou indie folk? Dream Maiden ou Great Lake Bird? Grosses plaines ou petit Impérial? J’hésite encore. Ce sera probablement un game-time decision. Bon vendredi!


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