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Jérôme JARRIGE - Le Bandit n'était pas manchot : 5/10

Par Eden2010
Jérôme JARRIGE - Le Bandit n'était pas manchot : 4/10

Jérôme JARRIGE – Le Bandit n’était pas manchot : 4/10

J’avais acquis cette première enquête du commissaire Dupin lors du festival du livre à Nice, en juin. Le livre n’avait pas retenu mon attention, mais la rencontre avec l’auteur m’a énormément plu. Un homme charmant et intéressant qui a situé l’action de son livre à Juan-les-Pins, endroit où il vivait à cette époque. Je me suis donc plongée dans ce livre policier, qui a par ailleurs gagné le Prix du Quai des Orfèvres en 2003.

Le lecteur suit dans cette histoire le Commissaire Dupin dans ses investigations. Un premier meurtre est commis, une femme âgée est retrouvée dévêtue et sauvagement assassinée. Bientôt, ce premier meurtre est suivi d’un second, puis d’un troisième … Un véritable « serial killer » sévit sur la Côte d’Azur et l’enquête est confiée au Commissaire Dupin.

La particularité de ce livre est son style. Personnellement, il ne m’a pas trop séduit, mais je ne peux que reconnaître son efficacité.

Dans ce roman policier, vous vous glisser complètement dans la peau du commissaire Dupin pour suivre l’enquête (mis à part un petit interlude concernant la psychothérapie du meurtrier, qui est toutefois sans incidence sur le reste).

Toute l’investigation est présentée de façon extrêmement factuelle, sans aucun détail inutile. Les indices, interrogatoires, réunions, rien n’est superflu. D’ailleurs, seuls les éléments pertinents sont mentionnés : si le commissaire Dupin trouve un sac à main sur une scène de crime, et bien, vous ne saurez pas exactement ce qu’il contient mais seulement ce que le héros du livre juge pertinent pour l’affaire.

L’ambiance du livre en est assez particulière, on a l’impression de lire les notes personnelles du commissaire plutôt qu’une enquête romancée. Aucune incursion dans les pensées personnelles des uns ou des autres (si ce n’est une description objective des réflexions de Dupin), aucune analyse des états d’âme des personnages.

Donc, c’est une question de style, c’est un type de livre policier qui ne me convient pas. Toutefois, je suis certaine qu’il séduira ceux qui aiment le genre dépouillé.

Ce qui m’a véritablement manqué dans cette enquête, c’est d’avoir éventuellement l’occasion de deviner moi-même qui est le tueur, de pouvoir chercher parallèlement à l’enquête présentée, comme j’ai l’habitude de le faire. Seulement, cela n’est pas possible dans « Le bandit n’était pas manchot ». Ce n’est d’ailleurs pas l’objectif de ce livre. Le but est effectivement de suivre le commissaire dans son travail, rien de plus, rien de moins.

Une observation encore au sujet de l’histoire personnelle du héros. Le commissaire Dupin a une maîtresse, ce qui est bien, il a l’air d’un chic type et elle a l’air parfaite. Mais les scènes d’amour sont presque risibles. Soit on ne fait que suggérer l’amour entre deux personnes, laissant le lecteur totalement imaginer ce qui se passe, soit on y va franchement. Ici, on parle vaguement de « trouver instinctivement les gestes que (l’autre) aime » etc. Dommage, l’auteur aurait dû soit oser plus soit renoncer à décrire la sexualité de son commissaire qui est au demeurant sans importance.

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