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Les autres et moi (Isabelle Filliozat) I

Par Hiram33

Les autres et moi (Isabelle Filliozat)

moi

Introduction

Isabelle Filliozat raconte qu’elle a voulu s’installer vers Aix-en-Provence et que son entourage a voulu l’en décourager. Elle voulait inscrire ses enfants dans une école Freinet. Une fois installée elle a invité ses voisins pour prendre un apéro. Elle a vite découvert que les Aixois passent volontiers chez vous à l’improviste pour dire bonjour, proposer un service, venir aux nouvelles… Pour son premier apéro avec ses voisins, ces derniers sont venus avec des bouquets de fleurs somptueux. Cela n’était jamais arrivé à Isabelle quand elle était à Paris. Ses voisins étaient restés tard car ils se sentaient bien comme c’est l’habitude à Aix. Elle a même reçu le commandement d’appeler jour et nuit si elle avait besoin de quoi que ce soit et cette offre était sincère. A partir de cette expérience, Isabelle a voulu travailler sur l’intelligence sociale. Elle pense que notre manière de saluer, d’être présent ou non à l’autre influe sur la suite de la relation. Dans un simple bonjour, il y a tout notre passé et notamment les blessures non résolues qui vont chercher à s’exprimer et tenter d’inciter nos interlocuteurs à interpréter le rôle que nous leur assignons dans notre théâtre intérieur. Les peurs sociales sont plus fréquentes qu’on n’ose le penser. Elles s’expriment aussi dans le racisme, le sexisme, les ismes de toutes sortes.

Chapitre 1 – Bonjour

Dire bonjour correctement, c’est voir l’autre personne, prendre conscience d’elle, se manifester à elle et se tenir prêt à ce qu’elle se manifeste à soi. Pour dire bonjour, on se débarrasse de tous les détritus accumulés dans la tête depuis qu’on est venu au monde. Ensuite on reconnaît que ce bonjour particulier ne se reproduira jamais. C’est là un apprentissage qui peut demander des années. Dire bonjour, c’est voir l’autre, le reconnaître, l’accueillir, lui manifester de l’estime. Selon l’auteur, dire bonjour avec un certain volume, ton, direction des yeux avec la façon de serrer la main, tout dit notre rapport avec nos parents : soumission, bravade et cela influence le regard que va porter sur nous notre interlocuteur. Si dans le passé, nos avons souffert de l’attitude d’un proche, nous aurons tendance à aborder les nouvelles personnes avec plus ou moins de méfiance. Si nos parents ont exigé obéissance et soumission, nous aurons tendance à adopter cette attitude d’obéissance et de soumission face à la hiérarchie, voire à généraliser cette attitude à toute personne. Si nous avons appris à nous considérer nous-même comme insignifiant, notre bonjour sera teinté de cette insignifiance. Ce que nous voyons n’est pas la personne mais ce que nous projetons sur la personne. Cela invite une réaction de notre vis-à-vis. C’est un peu comme si nous le dirigions vers des comportements qui nous permettent de confirmer nos croyances. Nous avons tendance à nous comporter en fonction de nos projections. Nos préjugés, nos émotions, notre situation et nos pensées, influent sur nos attentes particulières et ont un impact sur nos comportements. Pour rencontrer une personne, nous avons tout intérêt à mettre de côté toute attente pour la laisser libre d’être qui elle est en cet instant. Une personne différente de celle qu’elle était hier et de celle qu’elle sera demain. Quand nous sommes dans la douleur, nous sommes centrés sur nous-même et notre bonjour veut dire « regarde-moi, j’ai besoin de toi ». Un bonjour n’est pas anodin. En quelques secondes, vous dites qui vous êtes et quel genre de relation vous vous sentez prêts à établir avec cette personne. Dès le début d’une rencontre, nous sommes toutes antennes dehors pour identifier qui est notre interlocuteur. C’est une question de survie ! Nos peurs plus ou moins archaïques s’en mêlent et peuvent nous mener à mettre un masque et à proposer à notre interlocuteur un bonjour porteur d’un tout autre sens que l’accueil. Notre bonjour peut être accueil ou menace, indicateur de position sociale. Saluer machinalement nous dessert. L’intonation, le volume, la prosodie d’un bonjour disent tant de choses. L’impression initiale compte énormément, elle marque la relation durablement. Le salut crée la relation entre « Je » et « Te ». Signe de reconnaissance, il est aussi confirmation d’appartenance. Dès qu’il y a affluence, les bonjours se raréfient par protection.  Dès que le bruit ou la quantité de stimuli augmentent les humains rentrent à l’intérieur d’eux-mêmes. Dans les rues des grandes villes, les gens ne se saluent pas s’ils ne se connaissent pas. L’absence de bonjour entre les voisins dans les immeubles crée un déficit social. On se sent plus seul encore que s’il n’y avait personne, on ne se sent pas appartenir. N os peurs et nos habitudes de politesse/soumissions nous empêchent souvent de nous comporter de manière constructive. Les employés de l’administration sont souvent considérés comme des outils et pour cette raison ils sont plus pris par l’efficacité de leur tâche que par l’envie de montrer un peu d’humanité. Souhaiter une bonne journée au guichetier, c’est se centrer sur lui quelques instants, le faire exister en tant que personne. C’est un geste d’hygiène sociale fondamental. Si les bonjours s’absentent entre voisins, dans les ascenseurs, l’isolement gagne, ainsi que les sentiments d’exclusion, d’injustice et donc la dépression et la violence. Le bonjour a de nombreuses fonctions : initier le contact, reconnaître l’existence de l’autre, le rassurer, lui donner des informations sur nous et nos intentions à son égard, lui signifier qu’il n’est pas seul, lui manifester de l’estime, lui témoigner toute la valeur qu’il a à nos yeux, favoriser la convivialité. Avoir un objectif en tête donne une certaine intensité et qualité au bonjour. Un objectif peut être d’écouter l’autre ou de se montrer, de séduire ou de dépanner, de négocier ou d’aimer, de découvrir l’autre ou de le dominer, de lui faire plaisir ou de lui indiquer que nous sommes la personne qu’il cherche. Quand un homme veut séduire une femme, il faut qu’il ait un objectif, un projet de sexualité, sinon il n’aura aucun magnétisme et les femmes ne se sentiront pas désirées et ne se sentirons pas sexuellement attirées. Être conscient de son objectif permet d’orienter la focalisation de l’attention sur soi ou sur l’autre. Quand nous n’avons pas d’objectif, l’espace motivationnel est libre et nos automatismes inconscients (les émotions refoulées depuis longtemps, les dynamiques de notre enfance) risquent de prendre le pouvoir sur la situation et ils vont vérifier nos croyances négatives (personne ne m’aime, tout le monde me rejette).

Chacun est entouré d’une distance personnelle de sécurité. Quand autrui pénètre dans cet espace autour de notre corps, notre amygdale cérébrale réagit et le stress se déclenche. Deux grands motifs autorisent la pénétration dans la bulle : l’amour et le combat. Une personne s’approche trop ? Nous nous mobilisons. Sur nos gardes, nous éprouvons crainte, gêne, voire colère. Les dominants ont, en général, une distance personnelle plus importante que les dominés. Ils occupent davantage d’espace, un territoire plus grand.  Cependant certains dominés fuient la relation et donc mettent de l’espace entre eux et nous. Certains grands timides sont étonnés de voir que les autres les craignent ! Chacun établit la distance qui lui semble nécessaire de par son histoire entre lui et les autres. Si cette bulle n’est pas consciente, elle est pour beaucoup dans la sensation d’être bien ou mal avec une personne. Si notre distance de sécurité est grande et celle des autres plus étroite, ils entreront dans notre bulle sans avoir conscience de faire irruption dans notre intimité donc sans précaution particulière. Selon notre histoire, cela peut déclencher d’une vague gêne jusqu’à la panique la plus totale. A contrario, si notre bulle est très grande, nous ne nous approchons pas suffisamment des autres dont les distances minima sont plus courtes, ils ne se sentent pas en contact avec nous, même si nous leur parlons. Les jugements pleuvent dès que nous sommes face à une situation que nous ne maîtrisons pas. Sous la pression de l’environnement, des circonstances, nous avons élaboré des protections, des habitudes. Mais nous conservons ces habitudes. Mais nous conservons ces habitudes sans prendre conscience qu’elles sont devenues obsolètes voire franchement inappropriées. Le contact visuel est le tout premier contact. Préliminaire au contact verbal, c’est le temps du pré-contact. Celui au cours duquel on se mesure, on se jauge. Le contact oculaire donne ou non la permission d’un contact verbal. Empreint de peur, le regard peut se faire juge. Mais calme, posé, il invite à la rencontre. Le regard permet d’ajuster ton de voix et volume pour prononcer un bonjour adapté aux circonstances. Grâce aux neurones miroir qui permettent de comprendre les actions des autres et de les imiter, quand nous avons plongé nos yeux dans ceux de l’autre, nous prenons automatiquement le ton de voix qui convient mais trop préoccupés de nous-mêmes nous resterons centrés sur nous et nous prononcerons notre bonjour en fonction de notre propre température intérieure. Beaucoup de gens n’osent pas regarder dans les yeux. Par timidité, par interdit culturel, par ignorance, par crainte ou par pudeur. Dans la société actuelle, qui vise une égalité de droit ente les humains, osons le regard. Et quand nous hésitons, souvenons-nous que nous sommes égaux aux autres. La voix aussi a de l’importance. Ceux qui usent d’un salut qui envahit l’espace parlent à la cantonade, ils sont en représentation, ils se font voir, se font entendre même s’ils n’ont qu’une personne en face d’eux. Mais parler fort peut signifier aussi la joie de la rencontre. Certaine personnes ne calculent pas que nous sommes inquiets ou stressés car elles sont trop centrées sur elles-mêmes et affichent un visage et une voix enjouée pour dissimuler leur propre peur. Ces individus ont appris que l’intimité était dangereuse, ils ont si souvent été blessés et rejetés qu’ils ont mis au point une approche stéréotypées : « Je fais plaisir ». L’ennui c’est que ça ne marche pas. Dans nos métiers, en général, nous adoptons une attitude plus juste. Si un comportement, un geste, une phrase n’atteint pas son but, nous le modifions. Nous nous adaptons en permanence aux situations. Dans nos vies personnelles nous ne savons pas nous adapter. Moins une attitude marche, plus nous la réitérons. Si ça ne marche pas, nous estimons que c’est de la faute de l’autre qui « n’entend pas ». Si nous voulons bien communiquer, nous avons intérêt à considérer que la responsabilité est du côté de l’émetteur, c’est un choix. Nous avons ainsi le pouvoir sur la situation (mettre l’autre à l’aise, influer le ton de la conversation). Notre bonjour est forcément influent, il nous donne du pouvoir sur la situation, pas forcément sur l’autre personne. Mais nombre de gens, se vivent comme trop impuissants dans leur existence, vont prendre le pouvoir sur les autres plutôt que sur les situations. On peut prendre le pouvoir à partir d’une position de victime : le bonjour dépressif qui dit « prenez-moi en charge, je suis si malheureux » ; à partir d’une position persécutrice qui dit « vous êtes vraiment nul et vous avez intérêt à m’obéir » ; ou à partir d’une position de sauveur « comment vas-tu ma pauvre chérie ? » qui  loin d’être de l’accueil est une manipulation visant à faire se sentir victime l’interlocuteur de manière à pouvoir apparaître le sauveur. Les timides prennent le contrôle sur l’autre qui doit s’adapter car ils sont obligés de tendre l’oreille.

Isabelle Filliozat semble voir des manipulateurs partout. Ce qu’elle appelle le « sauveur » peut être quelqu’un qui a de l’empathie pour une personne fragile et veut l’aider. A ce compte-là, bien des psys pourraient être des manipulateurs.

Si une personne nous répond en gardant une voix bien plus forte que la nôtre, elle signifie ainsi qu’elle n’est pas prête à engager une conversation réelle avec nous. Parler avec les mains favorise une meilleure compréhension et une meilleure assimilation par notre public car les gens ressentent ce que nous exprimons parce que nos gestes organisent le discours. La fermeté de la poignée de main est pour les hommes montrer l’autorité et chez les femmes la présence en elle-même. Si la main a d’abord monté puis est redescendue serrer la nôtre c’est que nous sommes accueillis avec chaleur mis si la main et venue du bas et est juste montée à hauteur de la nôtre, l’accueil est plus mitigé. Si la tête de notre interlocuteur est en miroir de la nôtre, le contact y est. Quant aux mains qui ne nous saisissent que le bout des doigts, elles trahissent un contact superficiel, un bonjour de politesse. L’engagement de la main dit aussi l’engagement dans la relation. Une longue poignée de main est agréable et nourrissante quand l’amitié est partagée mais elle est inconfortable quand elle manifeste un besoin affectif, une attente que nous ne partageons pas. Changer son comportement vis-à-vis des autres modifie automatiquement leurs réactions à notre égard et peut grandement nous aider à modifier nos croyances. N’oublions jamais que si les autres nous rejettent ou ne font pas attention à nous de manière répétée, il est vraisemblable que nous soyons inconsciemment complices.

Les bises sont tellement rituelles qu’elles ont souvent perdu leur sens. On s’embrasse par automatisme. Souvent les bises atterrissent dans le vide. Elles sont plus ou moins sonores, elles sont rarement vraiment des baisers. Le contact physique réduit le rythme cardiaque, détend. Etre touché déclenche la sécrétion d’ocytocine, hormone anti-stress, anti-douleur. Le contact physique, les caresses, maintiennent le lien. Quand un homme et une femme s’embrassent, se caressent, font l’amour ou même bavardent tranquillement, ils libèrent de l’ocytocine, l’hormone de l’attachement.  Mais certains n’aiment pas être touchés car ils craignent justement cette décharge d’ocytocine qui les rend « mous ». Ils ont travaillé à monter des remparts contre leurs émotions. Ils se sont construit une carapace solide pour ne pas sentir le manque. Toucher le bras de quelqu’un en lui faisant une demande augmente notablement nos chances d’obtenir son accord. Nos gestes trahissent nos pensées et nos émotions. Les leaders occupent davantage d’espace autour d’eux en étalant les jambes et en faisant d’amples mouvements des bras. Etre bien dans son corps aide à se faire des amis. Les autres se sentent bien avec nous parce que nous bougeons comme eux. Notre corps, hors de notre conscience, induit les réactions des autres à notre égard. Notre sourire influence inconsciemment notre entourage. Il est communicatif. Les individus terrorisés par le conflit nous sourient, surtout quand ils nous annoncent des choses difficiles, comme pour nous  amadouer. Le sourire de défense est donc une arme redoutable, à utiliser avec modération sous peine d’abîmer nos relations sur le long terme.

Nous donnons des milliers d’informations aux autres sur nous-mêmes et le type de relation que nous allons établir avec eux par notre attitude, mais aussi par notre apparence. Nos vêtements ne sont pas seulement des habits, ils sont un langage. Le vêtement est un signe d’appartenance. S’habiller très différemment signifie « Je ne suis pas comme vous » et même « je ne veux pas vous ressembler ». Nous sommes portés à aimer ce qui nous ressemble. Plus on peut s’identifier, plus on se sent proche, plus on a d’estime spontanée pour la personne.

2 – Que dites-vous après avoir dit bonjour ?

Eric Berne, psychiatre psychanalyste a inventé l’Analyse transactionnelle. Il a distingué six façons de structurer notre temps en relation avec autrui. Le rituel qui permet d’entrer en relation en prenant le minimum de risque personnel. Le passe-temps, ce moment où l’on parle de la météo, du foot, de cuisine ou de politique, juste pour échanger, passer le temps et se sentir bien ensemble. C’est une phase nécessaire pour vérifier si nous nous accordons suffisamment avec la personne et avons envie d’aller plus loin dans la relation. Le passe-temps n’est pas anodin car il permet de se montrer et de découvrir l’autre. En terme d’implication, vient ensuite l’activité. Chacun est centré sur la tâche à accomplir. Il y a des objectifs, la situation est donc structurée, chacun sait pour quelle raison il est là et ce qu’il a à faire. Nous aspirons tous à l’intimité, ce rapport authentique de cœur à cœur. Vivre l’intimité, c’est être authentique, se montrer tel qu’on est. Cela nécessite d’être dégagé de toute peur de jugement, des croyances sur soi et des projections sur l’autre. Eric Berne évoque les jeux psychologiques qui sont des jeux de pouvoir et visent à échanger sans prendre de risque puisque nous conservons le contrôle de la situation. Quand on pose la question « Bonjour, ça va ? » nous ne faisons pas vraiment une enquête. Cette question n’attend pas vraiment d’autre réponse que « ça va bien et vous ? » Ce sont des phrases rituelles qui permettent d’échanger quelques unités de reconnaissance de plus que le simple bonjour. Certaines personnes, peu sûres d’elles-mêmes, cherchant à se faire adopter, ne savent pas mesurer la quantité d’unités de signes de reconnaissance et en donnent trop, déséquilibrant la relation. 

Briser la glace : le terme souligne combien la rencontre entre deux humains est difficile. Lorsque deux êtres se rencontrent, c’est d’abord la glace qui s’installe. Chacun sent une légère tension monter en lui. Dès qu’une personne parle, elle a moins peur. Echanger autour du temps qu’il fait permet simplement de se parler. Ce n’est pas le contenu qui est intéressant, mais le fait d’échanger sans prendre de risque affectif. Les commentaires sur la météo n’ont d’intérêt que parce qu’ils nous permettent de sentir combien nous partageons la même expérience. Ce qui nous fait nous sentir appartenir à un groupe commun. Ensuite s’installe une conversation plus ciblée, mais toujours assez impersonnelle, c’est le passe-temps. Il faut identifier des points communs. La petite conversation n’est pas appréciée par les intellectuels qui ne désirent pas s’abaisser à parler de futilités comme la météo… Ce ne sont que leurs peurs de l’intimité. La petite conversation est un art. Parler de choses et d’autres n’est pas si simple pour tout le monde. C’est justement l’ordinaire qui est intéressant par ce que chacun peut s’identifier. Tout peut être intéressant parce que cela fait partie de l’expérience humaine. Les autres ne cherchent pas à nous juger au premier abord intéressant ou non, ils n’évaluent pas notre culture, ils voient s’ils se sentent bien avec nous ou non. En un mot, leur seule question est de savoir si notre contact leur sera confortable. Le passe-temps est une source de contact avec autrui et d’estime de soi. Nous pouvons en faire un moment riche de sens en permettant à la personne non seulement de se sentir bien, mais de se valoriser. Dans le passe-temps, le contenu n’est pas très important. Le plus important est d’être ensemble. Montrer que nous en savons plus que l’autre, que nous détenons une information nous permet de grandir notre position. Mais nous ne nous ferons pas forcément des amis en étalant notre science. On peut être ébloui par quelqu’un qui nous en met plein la vue mais on se sent bien avec une personne qui nous permet de nous sentir intéressant, intelligent. Une personne qui fait émerger nos compétences. Il ne faut pas en faire trop. Dès que nous paraissons trop brillant, nous plaçons notre interlocuteur en position de faiblesse et il nous appréciera moins. Ou, si nous brillons, prenons soin de valoriser nos interlocuteurs en soulignant leurs qualités. Une remarque positive de notre part renforce le prestige de la personne à qui elle est adressée. S’exprimer et écouter sont les deux verbes à manier avec habileté. Il n’est pas nécessaire que ce soit 50/50. Nous pouvons nous sentir très bien en écoutant 90%, dans une soirée, si nous avons l’occasion de participer pour 10%. Nous n’en avons pas forcément conscience sur l’instant, mais le fait de ne pas avoir de place dans une rencontre, surtout si ce n’est pas une attitude décidée consciemment, laisse des traces.


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