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Winter, Rick Bass

Par Wellreadkid

http://www.folio-lesite.fr/couv_maxi/01067420851.gif?12762560669950.18434948012777186A priori, on ne pouvait rêver meilleure période pour entamer la lecture de « Winter ». Rien que le titre, ou l’image de couverture me donnait envie en cet été caniculaire.

Winter est le récit autobiographique de l’installation de Rick Bass, jeune homme enthousiasme, épris de fantaisie et d’aventure, et de sa compagne, dans une vallée au Nord des Etats-Unis, non loin de la frontière canadienne, là où le froid hivernal se fait douloureux, ou l’électricité est presque perçue comme une faiblesse, où l’hiver, on est presque coupé du monde.

J’oscille entre deux sentiments après lecture. D’une part, je ne peux que louer le courage de Rick Bass et applaudir le magnifique ode à l’hiver (saison que personnellement, je ne sais apprécier) qu’il nous offre avec ce livre. L’hiver, évidemment, est le grand héros du livre : le titre est suffisamment explicite, et les personnages ne sont pas assez développés pour prétendre à ce titre. Rick Bass observe de son œil de citadin reconverti en bûcheron les transformations de la faune et de la flore à l’approche des grands froids et tente de vivre en osmose avec la nature. Retour aux sources, réflexion sur l’humain, le temps, l’homme et ses outils face à la nature, le passé, ce livre, de ce point de vue, est une totale réussite.

Malgré cela, ce livre n’a pas été un coup de cœur franc. Il tient plus du guide de survie que du roman. En effet, l’auteur nous explique souvent comment entretenir une tronçonneuse ou garder sa voiture au chaud, une foule de petits détails qui, au lieu de n’être que des « figurants » joue le rôle principal au cœur du récit. Ainsi, dans tout le livre, il ne se passe rien, mais là où Rick Bass s’avère être génial, c’est que cette vacuité de l’action fait écho à l’hiver, à cette saison où, selon lui, tout ralentit, tout est gelé, figé, où, donc, rien ne se passe. A la monotonie de l’écriture, fait écho la monotonie du paysage hivernal, où l’œil n’accroche aucune couleur, où rien ne vient troubler la surface blanche du sol. Procédés stylistiques et récit s’accordent pour nous peindre le véritable portrait de l’hiver. Chapeau bas !


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