PETITS MEURTRES A L’ANGLAISE de Jonathan Lynn

Lorsque le flegme hilarant de Bill Nighty rencontre le charme piquant d’Emily Blunt, au cœur d’une folle course poursuite- au rythme d’enfer et à l’humour omniprésent- dans les rues de Londres, cela donne un divertissement de taille, amusant et réjouissant, so british et carrément propice à la détente, simple mais pas simpliste. Car, passé l’emballage un peu light d’une parenthèse récréative sans trop de prétention dramatique, on y trouve tout de même de jolies trouvailles : un comique toujours en place qui tire parti de ses dialogues mordants, un tempo efficace au service d’une vivacité de chaque instant, une intrigue agréable entre cocasserie d’un triangle amoureux improbable et défilé de protagonistes et de seconds rôles décalés. Tout le monde semble s’y amuser, se renvoyant la balle avec ardeur et amusement communicatif, rendant l’anodin plus que distrayant, et l’ensemble absolument convaincant dans son genre, surtout lorsque ce dernier rassemble les solitudes respectives des personnages pour en faire leur meilleure arme.