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Matthieu Marthouret Organ Quartet embrase le Baiser Salé

Publié le 03 juillet 2010 par Assurbanipal

Paris. Le Baiser Salé. Dimanche 27 juin 2010. 20h30.

Matthieu Marthouret Organ Quartet

 

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La photographie de Matthieu Marthouret est l'oeuvre du Raffiné Juan Carlos HERNANDEZ.


Matthieu Marthouret : orgue Hammond

Maxime Fougères : guitare électrique

Manu Franchi : batterie

Nicolas Kummert : saxophone ténor, chant

Je reconnais un air de l’album. Une sorte de valse groovy qui balance bien. Dehors, il fait chaud. En Afrique du Sud, l’Argentine fait le show face au Mexique. Et ici ? Ca groove, merci. Ca donne envie de danser. Sans partenaire particulière et assis sur une chaise, difficile. Je me contente d’onduler sur place comme le serpent Ka mais sans siffler pour ne pas perturber les musiciens. Ces jeunes gens assurent, en bloc. Détail curieux : le saxophone ténor a une couleur argentée, pas cuivrée. C’était «  Morning Light ».

« Spring Bossa ». C’est gai, enlevé, sur un rythme brésilien avec le batteur aux balais. Ca tourne bien. Guitare au son très Jazz. On est vraiment dans la filiation du son Blue Note des 60’s mais ils jouent avec jeunesse, fraîcheur. Ca ne sent pas la copie. Le sax s’enflamme, bien poussé par la rythmique.

Une sorte de ballade en glissades et cascades. Cela aussi vient de l’album « Playground ». La musique est de saison. C’est chaud et ça balance doucement. Dans la salle, un fan bat la mesure sur ses cuisses. Je me contente de la battre du pied. Chacun fait ce qu’il lui plaît. Ca envoie bien entre guitare et orgues, matraqués par le batteur. C’était « Playground » le titre album.

« Thieves » suivi de « Colours ». Pour commencer, un morceau un peu sombre, de voleurs. Gros son de sax menaçant. La batterie sonne la charge. Enchaînement sur un autre air mystérieux. Ca devient plus léger, plus coloré. Logiquement, ça doit être « Colours » . Le son de guitare devient plus rock anglais, plus planant. Les maillets font tonner les tambours. L’orage menace derrière. Une éclaircie surgit, fendant les nuages noirs, amenant des couleurs.

« Green Drops ». Tout est composé par Matthieu Marthouret. Le saxophoniste commence à jouer en chantant, alternant bouts de phrases jouées et chantées. Il y a là un héritage du dirty sound du Free Jazz et de La Nouvelle Orléans. La voix est aigüe alors que le saxophone ténor est grave. C’est plutôt amusant. Le groupe rejoint le saxophoniste dans sa fantaisie. Retour à un jeu direct de sax ténor, bien plaisant.Et derrière ? Derrière, ça tourne. En douteriez vous encore ? Matthieu reprend la main, dirige le débat, souple et ferme.

PAUSE

Ma chronique s’arrête ici. Après le concert de Wayne Shorter la veille à la Défense , l’exposition Radical Jewish Culture le même jour, je commençais à saturer de musique. Le groupe de Matthieu Marthouret nous propose une musique personnelle, élégante, dansante, efficace. Pourquoi se priver de ce plaisir ? Ecoutez les.


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