" A bout de souffle " du cinéaste suisse Jean Luc Godard est de retour dans les cinémas français, en version restaurée.
Un film culte pour les amateurs de Jazz au même titre que " Shadows " de John Cassavetes sorti lui aussi en 1960 (B.O de Charles Mingus).
D'abord la mise en scène et le jeu des acteurs sont dignes du Free Jazz qui naît lui aussi en 1960: tournage en lumière naturelle, caméra sur l'épaule, dialogues dans une langue brute, vivante (Godard a renoncé à tourner une adaptation du " Voyage au bout de la nuit " de Louis Ferdinand Céline), scenario écrit jour après jour, découverte de Jean Paul Belmondo à qui ses professeurs du Conservatoire prédisaient un avenir de hallebardier dans les théâtres de province et de Jean Seberg, une blonde américaine à l'opposé des starlettes d'Hollywood.
Ensuite il y a la musique de Martial Solal. Jean Luc Godard voulait du banjo en fond sonore. Martial Solal amena un orchestre et créa une musique en parfaite fusion avec les images.
A voir et à revoir sur grand écran en ce moment.
" Dans l'histoire du cinéma, seuls quelques rares films peuvent véritablement être qualifiés de " révolutionnaires " et A bout de souffle de Godard en fait partie. "
Martin Scorsese.