
"Live in dreams" d’ailleurs. Première pierre d’un mur nuancé qui doit autant à ses gimmicks qu’à ses lyrics : "Our lips won’t last forever and that’s exactly why / I’d rather live in dreams and I’d rather die". De la pure mélancolie adolescente qui parle assez vite à son auditeur. Et c’est presque Surfer Blood que l’on croit entendre quand débute "Summer holidays" probable premier single de cet album. Filant comme une étoile et porté par des "OuhOuhOuh" lointains, il est effectivement très bon, jusque dans son break final. Il s’agit bien du genre de morceau capable de jouer la BO d’une vie une fois le casque engoncé sur les oreilles.

Après il y a du Tear For Fears dans "Drifter", du Johnny Marr dans "Our composition book", mais aussi du Cocteau Twins un peu partout. D’autres morceaux il faut le dire sont plus anecdotiques mais continuent d’assoir la douce ambiance façon film en Super 8, ballade craquelée sur la plage et ciel en suspension. Enfin et surtout, il y a ce morceau immense : "Chinatown", cathédrale sonore dans la plus grande tradition pop. Intro, rythme, voix, sons, ça bouillonne littéralement à tous les étages. Dur de croire que le bonhomme est tout seul tant l’espace est riche et rempli. 3’19" à se passer en boucle le matin.
En bref : avec son air de ne pas y toucher, Wild Nothing balance un disque pop rédempteur, traversé quelques fois par la grâce et intéressant la plupart du temps.

Le Myspace
"Chinatown" et "Summer holidays" :