Ferdinand, le véto, hérite du tableau de la jument, qui ne vit pas bien vieille mais continue de veiller sur la maison des Haudouin. Elle témoigne même de leur pudeur et de leur obscénité, de leurs vices et de leur sexualité. Honoré cultive la terre et se montre d'une joie de vivre incroyable, d'une harmonie totale avec la nature. Ferdinand est plutôt le type aux idées tordues. Bien entendu, leurs enfants ont une éducation bien différente. Ce livre est donc l'histoire d'une famille après la guerre de 1870, dans une campagne française un peu fruste. On y est républicain et anticlérical ou catholique. On se bat pour la mairie et les conflits entre voisins se transmettent et murissent. Le ton est libre, qu'il s'agisse des moments que nous conte la jument ou le narrateur. Il est beaucoup question de sensualité et de sexualité mais surtout de nature humaine.Un roman que j'ai apprécié pour son humour, ses personnages bien campés et ses situations polémiques. Néanmoins, il ne restera pas dans mon top 5.
