Je contemple ces trois mots, ça me submerge, un peu comme les toiles monochromes noires peintes par Rothko à la fin de sa vie ? Ou alors ce bleu de Klein ? Et puis je n'aime pas ce que j'ai vu et je me dis que je ne suis qu'un con et je vois à la place un tableau de Chagall ! Des anges des mariés une chèvre un rabbin un violoniste ! Vert rouge jaune blanc ! Pas de noir ! Je pense que je ne vais pas tenir le coup jusqu'à ce qu'il ait dix-neuf ans, par exemple. Ça me ronge et m'affole. Je me sens cloué où je suis et je n'ai pas voulu y être, écarté du destin de mon petit garçon.Richard Morgiève, Mon petit garçon, Editions Joëlle Losfeld, 2002.
Magazine Culture
Je contemple ces trois mots, ça me submerge, un peu comme les toiles monochromes noires peintes par Rothko à la fin de sa vie ? Ou alors ce bleu de Klein ? Et puis je n'aime pas ce que j'ai vu et je me dis que je ne suis qu'un con et je vois à la place un tableau de Chagall ! Des anges des mariés une chèvre un rabbin un violoniste ! Vert rouge jaune blanc ! Pas de noir ! Je pense que je ne vais pas tenir le coup jusqu'à ce qu'il ait dix-neuf ans, par exemple. Ça me ronge et m'affole. Je me sens cloué où je suis et je n'ai pas voulu y être, écarté du destin de mon petit garçon.Richard Morgiève, Mon petit garçon, Editions Joëlle Losfeld, 2002.