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Les Mini-Miss en font des tonnes

Publié le 17 décembre 2007 par Willy
Les Mini-Miss en font des tonnes

Concours. Samedi à Paris se tenait la finale des aspirantes stars de 7 à 12 ans.

RENAUD LECADRE - http://www.liberation.fr/

La Mini-Miss France 2008 a été élue samedi soir à Paris. De quoi s’agit-il ? D’un concours ouvert aux «préadolescentes de 7 à 12 ans». L’organisation tient toutefois à préciser d’entrée : «Je rappelle qu’il ne s’agit pas d’un concours de beauté», les gamines étant loin d’être formées, mais plutôt d’évaluer leurs «charisme, talents ou dons». Contrat à moitié rempli, la lauréate étant la plus sexuée des quarante finalistes.

On n’est pas dans un concours de poupées Barbie, comme certaines élections de mini-miss aux Etats-Unis pourraient le laisser croire. Nos gamines ont passé l’âge de jouer à la poupée. Leur truc, c’est être star, du moins le devenir. Elles se prénomment souvent Manon (aux moins six), sont pour la plupart élèves en CM1 - à part une poignée de grandes gigues, collégiennes, deux têtes de plus que les autres, comme égarées dans un truc qui ne serait plus de leur âge. L’une des candidates résume l’ambition générale : «Plus tard, je voudrais être mannequin ou top-model, et si je n’y arrive pas, je voudrais être coiffeuse ou esthéticienne.»

Après les présentations d’usage, le talent show, où il s’agit de chanter, danser, se trémousser sur une bande-son. Pour être tout à fait honnête, l’épreuve est assez probante : les gamines font parfaitement le job. Ça sent évidemment les intenses séances de coaching parental, mais le résultat est là : elles assurent, parfois plus crédibles qu’un membre de la Star Ac. D’ailleurs, l’ambiance est plutôt Nouvelle Star - d’où un nouveau concours dans les tuyaux, la Nouvelle Mini Star.

Dans leur univers musical, Rihanna pointe largement en tête. Nos gamines font aussi dans l’ethnique - on a relevé une excellente prestation bollywodienne - ou la techno. Au plan vestimentaire, c’est moins pouffe que prévu, avec une pointe de street-wear. Mais l’influence parentale n’est jamais loin, comme dans cette reprise de la Bonne du curé, Valentine, 10 ans, revisitant singulièrement - avec courage et talent - Annie Cordy. Ou une version élégante d’Hugues Aufray.

«Ça me saoule». Le spectacle est aussi dans la salle. Les mamans (accompagnées des filles de la famille) surjouent l’hystérie des fans. On repère également les bons pères, moins embarqués dans la chose mais assumant stoïquement leur rôle, registre force tranquille. L’un d’entre eux craque pourtant passées 23 heures : «Putain, ça me saoule, en plus ma fille est fatiguée.» «Plus que trois chansons», implore la mère.

Il faut bien parler de la lauréate. Marine, 7 ans, corse, nous a refait Brigitte Bardot juchée sur sa Harley-Davidson. Harnachée dans sa mini combi en cuir, haranguant son public : «Avec moi ! Plus fort ! Je ne vous entends pas !» Techniquement impeccable, mais un peu too much quand même. Donc Mini-Miss 2008. Le jury n’est pourtant pas composé de vieux messieurs libidineux. Il y a James Chabert, cofondateur de l’association Stoppons les arnaques aux castings, débordé de travail, et une panoplie d’anciennes miss aux titres plus étonnants les uns que les autres. Caroline, Miss Bikini, à ne pas confondre avec Miss Underwear : une «élection moins connue mais très importante, vante l’organisation, d’ailleurs vous avez pu récemment la voir à la Méthode Cauet» ; Morgane, Miss Star World ; Anaïs, Miss Team de France…

Anne-Charlotte, 183 cm, coanimatrice de la soirée, ceinturée d’un «Miss Earth France 2006», nous explique de quoi il retourne. «Miss Earth est la troisième appellation la plus reconnue après Miss Monde et Miss World», devant Miss Globe ou Miss Intercontinental. Anne-Charlotte est Earth France, car elle a gagné le concours français qui lui a permis de finir quatrième au plan international. But de la manœuvre, «en profiter pour voyager, mélanger le ludique et les contacts, pour devenir diplomate». Pour ce faire, elle vient de se faire décerner une énième couronne : Miss Francophonie.

Verdict. Dans l’inflation planétaire des miss en tout genre, on a repéré les Miss Capitale of the World, Miss United Nations, Miss Safari International, Miss Tourism Queen… Avec dix fois plus de couronnes de Miss que de titres de champion du monde de boxe (c’est dire), il y a de la place pour tous les rêves de top-model. Hélas, la sélection reste impitoyable. Samedi après le verdict, une mère tente de réconcilier sa petite en lui délivrant cette leçon de vie : «Il y a toujours du piston.» Une autre quitte la place, furibarde : «Je suis dégoûtée, ils ont fait n’importe quoi.»


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Philippe
posté le 07 décembre à 09:13
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