Qu'est-ce qu'un skinny-fat ?
Un skinny-fat, c'est vous, c'est moi, c'est probablement votre voisin de bureau, ou toute autre personne ayant une physionomie comprise entre le beach-volleyeur professionnel et le lanceur de poids.
Car ski nny-fat est le surnom donné par les Américains à la morphologie européenne majoritaire, à savoir des tours de taille, hanches, bras etc. plutôt petits, couplés à une relative non-fermeté (voire même mollesse) des chairs.
style="color:#ffffff;">kjkhkgsgsg
(Une fois énoncé, le fait qui va suivre va vous sauter aux yeux si vous êtes New-Yorkais - to be or has-been, voire même, vous allez vous demander comment vous ne l'avez pas remarqué avant. Aveugle comme les autres, je tiens pour ma part cette information de première main d'un New-Yorkais pur jus).
J'en viens donc au fait. A New-York, il n'y a qu'une seule façon d'être mince, c'est d'être mince ET musclé., ce qui explique l'étonnement des autochtones devant nos physiques européens souvent plus menus que les leurs, mais très rarement aussi musclés.
Ne vous outrez pas en tâtant fièrement votre biceps, moi aussi je croyais que j'étais dans la tranche haute du muscle français (pas de rires dans les rangs au fond), après quelques années de tennis et de danse. Mais on déchante vite ici où musclé rime vraiment avec muscles saillants, 6-pack (leur équivalent moins gourmand de nos tablettes de chocolat), mollets ultra galbés et contractions successives du pectoral - droite, gauche, droite, gauche.
J'avais déjà remarqué que le sport était une notion (une valeur ??!!) clé de la société américaine, même si je ne tenterai pas d'élucider le problème d'oeuf ou de la poule inhérent à tout cela, à savoir : les Américains font-ils beaucoup de sport car ils ont beaucoup de salles de gym, stades, terrains etc. ou y'a-t-il beaucoup de salles de gym car ils font beaucoup de sport ?
L'existence même de l'expression skinny-fat montre bien à quel point le modèle de perfection corporelle US est associé au pourcentage de masse musculaire contenu dans votre corps. (ou le début d'un commencement d'explication du succès, il fut un temps, de Schwarzie, Stallone, Steven Seagall et autres brutes aux gros muscles et aux petits cerveaux)
Ces constatations permettent de remettre un certain nombre de choses en perspective et de lier peu à peu certaines pièces du grand puzzle "America", en commençant notamment par justifier l'existence de ces nombreuses boutiques GNC, qui ne vendent que ... des compléments alimentaires, sachets de " prot' " et autres gélules à gonflettes artificielles.
De façon plus ordinaire et moins extrême, l'importance du sport outre-atlantique explique la densité au mètre-carré de personnes en tenue de sport mais aussi le fait qu'il n'y ait que là-bas qu'on puisse croiser cet homme qui court torse nu et le cheveu au vent pour son footing quotidien à travers la ville, ou cette femme qui fait des tours de Washington Square Park en petites foulées en poussant résolument ses deux enfants dans leur poussette du futur, ou encore ces impressionnants yogis qui, jambes en grand écart, montent à l'équilibre sur deux doigts sur les bords de l'Hudson ou enfin ces adeptes du taichi qui effectuent dans les parcs de Brooklyn des gestes étranges qui ne sont pas sans rappeler, au ralenti, vos imitations d'enfant de Karaté-Kid.
Comme vous l'avez compris, on peut encore aller raccrocher la barre à tractions, ressortir les haltères de la cave et dépoussiérer le CD de fitness de Cindy Crawford, car on est encore loin du compte ...