Slick Rick – Children’s Story

Malgré ses airs bon-enfant et son déguisement de clown, l’histoire assez glauque de Slick Rick n’est certainement pas une fable à raconter à vos enfants ! Petit récapitulatif. 1991, Richard Walters aka Slick Rick traverse New York en voiture et en famille lorsqu’il aperçoit son cousin qui avait menacé sa femme et ses enfants et  tenté d’extorquer de l’argent au MC. Sa sentence ? 2 balles de calibre 38. Le zinc s’en sortira mais le roi du storystelling Hip Hop écopera d’une première peine de 5 ans de prison avant d’être relâché puis d’une seconde pour présence illégale sur le territoire américain, avant d’être lavé de ses fautes par le gouverneur de New York qui lui accordera un pardon inconditionnel le 23 mai 2008. Quel exemple pour nos enfants !!

Cette courte biographie vous permet de cerner un peu mieux le personnage de Richard Walters. Un extraverti au sang chaud représentant le parfait cliché du rappeur ricain de la fin des eighties (il aimait arborer une panoplie de bijoux aussi lourds que lui). Le premier essai de Slick Rick, The Great Adventures of Slick Rick, l’un des seuls disques à avoir obtenu la note parfaite dans The Source (c’est pas rien), est une sorte de recueil de fables comme sait si bien les comter le bonhomme. Mais attention, ici pas d’histoires pour enfants. Rick narre avec sa voix nasillarde et son flow chantonnant des récits de la rue. Un concentré d’humour grivois, ponctué de violence et de misogynie comme sur Treat her like a prostitute (le titre du morceau se passe de commentaires, vous avez tous compris son contenu…)

Children’s Story ne déroge pas à la règle. Le hit le plus connu de Slick Rick, samplé par Montell Jordan, raconte l’histoire d’un type qui se retrouve malgré lui poursuivit par la police pour un vol qu’il n’a pas commis et qui est obligé de fuir. Pure fiction ? Peut-être pas. En tout cas l’histoire de Children’s Story est certainement plus adaptée aux enfants que l’histoire réelle du MC.

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