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Dave Killen & Band - The Droogies au café Merlo, Bruxelles, le 21 juillet 2010

Publié le 21 juillet 2010 par Concerts-Review

Le plus chouette bistrot du Vismet, le Merlo, fête le 21 juillet dans ses locaux enfumés et dans un jardin, abandonné, dans la minuscule rue de Pays de Liège.
Sardines grillées, merguez, grimages pour les gosses de 7 mois à 77 ans, rock'n roll et bières nationales à volonté: cocorico, sifflent les merles noirs, jaunes et rouges....
Dans le jardin, un duo Philippe Geluck mixte (Miauo) ronronne sur fond de rock minimaliste.
Un autre félidé de gouttière, Rickybilly, vient te montrer son affection en te léchant les pavillons auditifs. Chanson connue, I know...
Vite dans le zinc, pas de chance, Poupousse nous suit à la trace!
Dave Killen & Band
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est en plein soundcheck, laissant augurer un chouette concert.
Dave Killen( chant, guitare) est un sujet anglo-saxon, maniant la langue de De Wever et celle de Milquet.
Il a déjà foulé les scènes de bistrots sous d'autres noms, qu'il préfère taire.
Ne le cherche pas sur myspace, non plus.
Pour ce gig, il a trouvé, pour l'accompagner, quatre gugusses, dont il ne connaît même pas le nom.
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Un coup de fil aux renseignements, Belgacom nous éclaire: aux drums, un souple vétéran: Gianni Manente, le brave garçon ne se souvient plus du nombre de bands pour lesquels il a jonglé avec ses baguettes, il y eut Bob Christopher, Big Walker en tournée chez nous, Skull Intensity( avec Eric Moens et Mark Bogaerts), Charles Lee Roy Blues Band (avec e. a. Roger Reynaert et Geneviève Dartevelle)...- à la basse: Oli Catala (Panopticon e. a.) - et deux saxophonistes: Philippe Bernard, soprano et Rik Staelens, tenor (vu avec Bend it!, il jouait de l'alto - et également un membre occasionnel de la tribu à Domenico Solazzo: Panopticon).
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Cette clique n'a jamais joué, voire répété ensemble.Ce sera une jam et des interventions au feeling.
Du feeling, c'est pas ce qui leur manque.
P1010227.JPGOk, guys, let's begin with a blues in D minor...
'Sweet Sugar Ma' une compo du sieur Killen.
Du blues funky et jouissif, les copains d'Adolphe se relayant ou s'associant pour nous époustoufler avec leurs saxos. La rythmique assure à l'aise et le rosbif se permet quelques riffs à l'anglaise.
I hope it sounded tight, qu'il nous dit.
Pas de problème, mec, c'est du blues comme nous l'aimons.
We'll play it laidback, indique le killer pour la suivante, un instrumental de sa plume. 'Improvisation' s'appelle ce slow blues sans nom.
Le troisième âge s'amuse derrière ses caisses, les instruments à vent entament une joute étincelante qui me rappelle les heures de gloire de Colosseum, avec Dick Heckstall-Smith.
'Backyard Blues' en B flat, les gars.
Ces carnassiers mercenaires dévorent le blues à pleines dents. Signor Manente se la jouant Ginger Baker.
Rikske sort un mouth harp de son chapeau pour attaquer le masterpiece de Stevie Ray Vaughan, 'Tin Pan Alley' ...I heard a pistol shoot... J'espère qu'ils n'ont pas descendu Rickybilly! ...I heard a woman scream... Aïe, aïe, aïe!
Plus de peur que de mal, il draguait Madame Pipi.
Pendant ce temps le Dave nous balance quelques beaux effets d'ebow.
Une version blues/jazz kilométrique de 'Golden Brown', c'est sûr papy aux drums s'appelle pas Parkinson. Un crack!
Vous pouvez encore en jouer une.
Conciliabule... 'Voodoo Chile'.
Jamais entendu, sort Oli.
Watte, and you stayed years at the university, chap, t'ont rien appris là-bas!
Jimi ne lui en veut pas et le quintet y va d'une version piquante.
Des jams pareilles on en veut tous les jours!
In de tuin:  The Droogies
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P1010244.JPGDes rescapés de l'ère punk, sont presque aussi mignons et distingués qu'Ozzy Osbourne.
Des mois que les Bruxellois, fans de Anthony Burgess, écument les scènes (inter)nationales pour clamer leur message 'the Droogies will rock you'.
Stef au chant viril- Kung Fu James à la guitare- Mr Paul aux baguettes et celle qui s'est fait attendre pendant 10', zont pensé qu'elle avait été enlevée par un pervers, amateur de chair fraîche: la Baronne Rousse: Marcia à la basse.
Le show peut commencer: ' Butcher Boy' , les Droogies travaillent à l'abattoir, ça cogne, ça vocifère, c'est méchant, c'est du garage/punk.
'Burn Da Fuse' 'Mental Meltdown' de petites mignardises, chuchotées d'une voix de gorille enroué et à court de pastilles Valda. Volume dans le rouge, couleur de la gorge du primate.
Le bon peuple aime et pogotte en cadence.
'Monster' pas celui de Steppenwolf, ni l'habitant du Loch Ness , un nihiliste 'No Future'.
' I am a sniper' petites touches Nick Cave, voire Iggy Pop ou les Cramps.
Vache de bon morceau!

On enchaîne sur un deux temps sec ' Sex Machine' , et un petit tour dans la steppe ...I'm the wild 'Wolf', grognements sinistres sur fond rock sauvage.
A slow one, faut varier les plaisirs et, les loups sont repus: ' Baby go wild'. Une obsession, la sauvagerie!
Sais pas si sa nana est devenue wild, mais la Belgique profonde, imbibée jusqu'aux talons, est dans un bel état bestial.
La pintje fait la force!
'Such a clown', au pluriel, c'eût été plus correct.
'My house' une maison hantée, et la dernière est pour ma tendre môman: ' Rollerball' .
Une sportive, madame mère, le James nous assénant quelques lignes de guitare bien saignantes et vicieuses.

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Tu cherches du raffiné: on déconseille, tu veux t'éclater , le docteur prescrit 'Droogies' à fortes doses!


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