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Foals – Total Life Forever (2010)

Publié le 24 avril 2010 par Pax

Nos chers petits poulains anglais reviennent 2 ans après leur tubesque Antidotes avec Total Life Forever qui sortira le 10 mais chez Transgressive. Cet album se présente sous des augures plus posées, sans doute moins accessibles mais certainement toujours aussi tubesques. Voyons ce qu’il en est de plus près.

Foals – Total Life Forever (2010)

Blue Blood inaugure Total Life Forever. On retrouve les jolies guitares, la jolie basse. La curieuse nouvelle voix de Yannis ne parait pas méchante du tout, même plutôt bien placée. La batterie prend place. Ainsi, la mécanique Foals bat son plein avec ce  refrain tout à fait entêtant. La mélodie s’installe intuitivement et laisse place à 5min de crescendo. Dès le premier morceau, on sent que leur style s’est affiné tout en gardant la précision qui les caractérise. Suit Miami, qui réjouira  les pop-ovores (comprendre, ceux qui mangent de la Pop, oui, tout à fait). Son refrain si obsédant “Would you be there/be there/be there for me?”, la met sur un piédestal. Déjà qu’en live, ce morceau m’avait impressionnée, la prod’ du disque la rend non seulement encore plus efficace mais lui donne une grâce démentielle. Total Life Forever enchaine le pas. Toujours avec une efficacité remarquable, les Foals s’imposent. La manière dont ils conçoivent leur musique a certes changé mais les Foals restent de formidables faiseurs de tube. On nous l’avait  promis, Black Gold est un superbe morceau. On regrettera seulement, au début, quelques longueurs, tres vite rattrapés par une fin magistrale. 5/11 Spanish Sahara. Je ne sais pas si il est vraiment nécessaire d’en parler. Ce morceau est une perfection, c’est tout ce dont je rêvais concernant Total Life Forever : Les rythmes sont dingues, le son est propre, l’émotion vous crève le cœur.  Je l’ai trop écouté et je l’écouterai encore beaucoup trop. 6min50, ça en devient trop court. Une beauté de la nature humaine. This Orient sort de nulle part (c’est moi où l’intro ressemble à celle de Go Do-Jonsi?) étalant ses riffs pop tapineurs. Certainement, un titre guimauve pop que l’on attendrait pas venant des Foals mais qui a toutefois son impact. Ne vous méprenez pas, This Orient a beau être facile d’accès, il génère une énergie extraordinaire(notamment en concert) et procure une incroyable sensation de flottement. Paradoxalement, c’est bien le morceau le plus étrange de toute la discographie des Foals.  Fugue est le passage entre ce que l’on pourrait considérer comme le monde connu et l’étranger. C’est étrange mais il n’y a même pas 1 jour ou deux, j’écrivais de cruelles insanités sur la suite de cet album. Puis, j’ai eu le courage de réécouter After Glow qui mine de rien à une certaine prestance. Les envolés lyriques m’énerveront toujours autant mais le tout est assez cohérent et mérite notre intérêt. Malgré un début bancal, Alabaster réussi à surgir de l’eau in extremis. Les percussions redonneront de la structure au morceau et l’amènera à terre sain et sauf. 2 trees, remonte légèrement le niveau bien que l’effet imposé aux voix soit légèrement minable. Encore une fois, ce sont les instruments qui sauveront le titre de la noyade, le surélevant même à un niveau plutôt agréable. What Remains donne à Total Life Forever une fin digne de ce que l’on pourrait espérer de mieux.

L’évolution était nécessaire. Nous pouvions même nous douter que Total Life Forever prendrait une tournure moins agressive et immédiate que son prédécesseur. Mais où est donc passé le Math-rock? Ce n’était qu’un passage de leur carrière? Ce deuxième opus offre selon moi plus un aperçu de ce que les Foals peuvent devenir, qu’une finalité. Ces perpétuelles mouvements magmatiques sont en réalité l’essence même du groupe, et, bien que j’avoue tout à fait être déçue par la fin de l’album,  je pense qu’il faut l’accepter tel qu’il est. Si les Foals avaient réussi à tenir en équilibre leur album, ils n’auraient certainement jamais avancé dans leur musique et auraient fini par splitter ou faire des albums, qui auraient peut-être parus efficaces au début, mais que tout le monde aurait fini par oublier. En conclusion, je suis plutôt fière de ces petits poulains. Plus les années passent, plus leur existence tend à une place au panthéon des groupes indés du 21e siècle.

Axeley



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