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Harlequinade "Amours et plantain" - second épisode et fin!

Par Clarac
Chère lectrices qui avez raté le premier épisode, un petit rappel de la situation. Nous avons laissé à la villa Sophie accompagnée de John. Leurs lèvres se touchaient presque quand Marc a fait irruption ( ciel, mon futur mari). Furieux, il a ordonné à John de partir et a reproché à Sophie de l’avoir trompé. Vraiment très en colère, il a cassé un vase (on se rassure, un vase Ikea pour moins de 5 euros) mais il ignore que John détient sur lui une fiole du dangereux produit toxique « bouse de vaches-plantes ». John a demandé à Sophie de le suivre et Marc lui ordonné de rester.
Que va-t-elle faire ?
John prit sophie par la main.
Sophie ne savait que faire et surtout aller avec qui. Marc ou John ?
Son regard allait de l’un à l’autre. D’un côté, Marc son futur mari et de l’autre côté John qui a éveillé en elle des pulsions dont elle ignorait jusqu’à présent l’existence. Certes, quand elle faisait l’amour avec Marc, elle prenait du plaisir. Mais elle n’avait jamais ressenti ce feu ardent qui l’enflammait en la présence de John. Etait ce dû aux slips kangourous blancs portés par Marc ?
Son esprit cartésien l’empêchait de prendre une décision.
-Arrêtez, tous les deux !cria Sophie.
Elle enleva sa main de celle de John :
-Laissez-moi…
Elle pleurait. Surpris, John et Marc la dévisagèrent. Son visage avait revêtu le masque de la souffrance (le lecteur soulignera cette jolie expression). Dépitée, elle alla se réfugier près du lac. Assise sur un tronc d’arbres, elle pleurait toutes les larmes de son corps quand elle entendit une voix féminine qui ne lui était pas inconnue.
-Sophie, vous allez bien? (question stupide à poser quelqu’un lorsqu’il pleure)
C’était Fanny qui se tenait à quelques mètres de là.
-Mais, comment savez vous que c’était moi ? Non, … (reniflement peu sexy), rien ne va !
Tirade accompagnée d’un geste théâtral et de la goutte au nez.
-L’intuition. Qu’est ce qui vous met dans tous ces états, c’est de John dont il s’agit ?
-…
Fanny s’était assise à côté de Sophie. Le timbre calme et posé de sa voix ne laissait transparaitre aucune émotion.
-Comment avez vous devinez ? Ne me dites pas qu’il s’agit de votre intuition, je ne vous croirais pas !
Une devinette, ça va… Deux , non!
-J’ai un secret à vous avouer, un secret que je porte depuis longtemps et que je ne veux plus garder.
Fanny enleva ses lunettes et fixa Sophie.
-Vous avez les yeux couleur noisette, vos cheveux ont leur coloration naturelle (aprce que vous le valez bien) et votre fossette sur la joue droite est marquée d’une petite cicatrice.
-Vous n’êtes pas aveugle ?!?
-Enfin, si je l’ai été mais je ne le suis depuis près de deux ans. Depuis, je joue la comédie car j’aime John et je ne veux pas qu’il m’abandonne.
-Mais c’est honteux ! Comment osez-vous…
-Et vous, comment osez-vous venir ici et m’enlever la personne pour qui je donnerais ma vie. Je vous ai observé hier soir. John bavait littéralement devant vous !
Ah, se dit Sophie, ce n’était donc pas un filet de sauce au poivre qui s’échappait de sa bouche. Cette chose qui pendouillait à son menton était donc de la salive !
- Et vous, poursuivit Fanny, votre comportement était similaire à celui d’une crevette en chaleur ! (Pour que le mâle crevette sache que la femelle est disponible à la reproduction, les crevettes des genres Caridina et Neocaridina libèrent dans l’eau, quelques heures avant la ponte, des phéromones sexuelles. Les mâles détectent rapidement ces substances chimiques très excitantes. Ils partent à la recherche de la femelle et peuvent réaliser de grandes nages frénétiques. Une fois qu’ils ont trouvés la femelle, les parades d’accouplements commencent). En cas d’insomnie, enfant, je regardais Chasse et pêche et les rediffusions des documentaires Cousteau aussi je suis imbattable sur les animaux !
Certes, mais nous n’assistons pas à la finale de Questions pour un champion spécial Nature.
-Ecoutez, dit Sophie, vous ne pouvez pas continuer à mentir à John. Ce que vous venez de dire est vrai, je l’avoue. John m’attire …beaucoup (Elle n’allait quand même pas lui dire qu’elle rêvait de John en tenue d’Adam sans la feuille). Mais j’éprouve encore pour Marc des sentiments. Nous devons nous marier et c’est un homme sur lequel je peux compter.
Sophie était donc au même point.
A ce moment du récit, plusieurs options se présentent :
a-Crêpage de chignon et catch improvisé dans le bois entre ces deux femmes. Option qui fera plaisir au lecteur mâle
b-Le mot fin qui retentit tel le glas…
c-L’arrivée inattendue de quelqu’un

Par souci de la lectrice, l’auteur a choisi la solution c.
Car pendant ce temps, John et Marc à la villa s’étaient retrouvés à siroter du whisky. L’heure matinale ne les empêchait nullement de s’enfiler verre sur verre. Tandis John versait discrètement son verre dans le ficus , Marc avait l’épiglotte baignée dans l’alcool. La bouche pâteuse, il s’était allongé sur le fauteuil comme chez son psy et racontait sa vie à John.
Note de l’auteur : les lignes qui suivent sont interdites aux personnes sensibles ayant foi en l’acte de l’amour noble…
Après l’épisode du traumatisme de l’enfance : le jour où la nurse anglaise avait refusé de se mette à quatre patte pour faire le cheval, il en était à la confession de sa domination perverse sur les femmes. John put ainsi entendre que ses anciennes maitresses avaient pris leurs jambes à leur cou dès qu’il sortait son fouet. Regard lubrique, Marc était un sadomasochiste qui n’avait pas osé l’avouer à Sophie. Et oui, son père l’avait menacé de le déshériter s’il ne se mariait pas dans l’année en cours.
Ainsi, John pouvait raconter tout à Sophie et l’empêcher de se marier à cet ignoble individu. Il prit Marc comme un sac de pommes de terre, le porta sur ses dos robuste jusqu’au lac. Marc cuvait son whisky entre deux hoquets et des « fais moi du mal ma poulette, j’aime ça » prononcés avec difficulté.
Marc avait entendu la fin de la conversation de Fanny et de Sophie. Ainsi, Fanny comme Marc n’était qu’une usurpatrice et dire que pour se faire pardonner, il avait cédé aux demandes les plus extravagantes de Fanny : épilation du torse à la cire, port du string obligatoire, faire l’amour aves des skis…
Comme au théâtre de Guignol, John posa marc qui ronflait et nous arrivons (enfin) au dernier acte.
John apprend la vérité à Sophie, Fanny révèle son mensonge et Marc est au paradis des buveurs.
John rompit avec Fanny, Sophie pleura de dégoût à cause de Marc et de son argent. Fanny repartit au chalet laissant John et Sophie seuls ( l’homme ivre est considéré comme non présent).
Et voici la scène hot, torride tant attendue ! Chères lectrices, vous avez été patientes vous la méritez largement !
L’auteur conseille de mettre une musique de fond tel l’été indien de Joe Dassin ou une musique romantique.
John et Sophie étaient face à face. De la salive sortait de la bouche de John tandis que Sophie commençait à bouger ses reins et à émettre des « rhou, rhou » telle la parade amoureuse du rossignol. John la déshabilla lentement, embrassant chaque centimètre carré de son corps. Quand elle fut entièrement nue, il l’allongea sur un lit de mousse et de plantain. Il arracha sa chemise en poussant un « Moi homme » enleva son pantalon, son string pailleté ( on peut être bucheron et aimer les fantaisies vestimentaires). Ils firent l’amour sauvagement puis tendrement. Leurs deux corps ne formaient qu’un, les oiseaux roucoulaient…
John dit à Sophie :
-Je crois que je suis tombé amoureux.
Sophie lui répondit :
-Moi aussi…
La suite ? Eh bien, ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants… Marc se reconvertit dans la chanson après son succès à La Nouvelle Star et Fanny se fit embaucher chez Ifremer à Brest (parce que la montagne, elle en avait ras le bol !)
Fin. ( ouf...)

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