"Je me suis levée. J'ai marché, pieds nus, jusqu'au salon. J'ai ouvert la fenêtre. La nuit était tiède. J'ai senti, sur mon visage, le souffle de l'air, et c'était comme une caresse, longue, et lente, et apaisante. J'ai pensé à vous qui n'aviez jamais pris mon visage entre vos mains. J'ai pensé à votre bouche, à vos yeux, à vos mains. J'ai essayé de les revoir. Je n'y parvenais pas : vos traits se dérobaient à moi. C'était douloureux."
Extrait de Un temps fou de Laurence Tardieu, Editions Stock
(Pour l'instant, malheureusement, je ne retrouve pas dans ce roman le style tant aimé auparavant, dans Puisque rien ne dure et Rêve d'amour...)